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12/04/2018

Orano-Areva-CEA-EDF : pollueurs pour des millénaires !

L'ancienne mine d'uranium des Bois Noirs contamine la Loire (42)...

EDF pollue nos départements, nos rivières et nos vies !

 

Les eaux contaminées s’écoulent directement dans la rivière.
Des résidus radioactifs non confinés
ORANO (ex COGEMA-AREVA) est responsable de la gestion de l’ancien site minier uranifère des Bois Noirs (Loire).
A la fermeture du site en 1980, 1,3 million de tonnes de résidus radioactifs issus de l’extraction de l’uranium ont été laissés en place dans un lac artificiel (Grand bassin) retenu par une digue de 42 mètres de haut et 500 mètres de long qui barre la vallée de la Besbre.
Les résidus étant en contact direct avec l’eau, celle-ci se charge en éléments radioactifs : l’uranium, le radium 226, le radon 222, etc…
Les propres mesures d’AREVA montrent que la contamination des eaux par le radium 226 est 5 fois supérieure aux normes de rejets édictées dans l’arrêté préfectoral qui régit le site.
Des eaux contaminées qui s’écoulent directement dans la rivière Les documents présentés par AREVA ces dernières années lors des réunions de la Commission de Suivi de Site laissaient penser qu’en cas de risque de débordement du grand bassin, les eaux étaient pompées vers la station de traitement afin de retenir une partie des éléments radioactifs avant rejet dans la rivière. Ceci était probablement exact dans le passé : un salarié de COGEMA-AREVA mettait alors en place une pompe qui permettait ce transfert.
Ce n’est manifestement plus le cas actuellement. Les images recueillies par la CRIIRAD et le Collectif des Bois Noirs au moyen d’un drone le 19 mars 2018 montrent que les eaux contaminées s’écoulent directement dans la rivière sans traitement.
En effet, lorsque le niveau des eaux du grand bassin monte, elles s’écoulent vers un bassin annexe relié directement au dispositif évacuateur de crues vers la Besbre.
Une contamination sur plusieurs dizaines de kilomètres
Les études réalisées par le laboratoire de la CRIIRAD en 2014 ont montré que dans la rivière, la contamination des mousses aquatiques par le radium 226 est 200 fois supérieure à la normale en aval de la digue, 800 fois à 100 mètres en aval des rejets après traitement, 500 fois à 1,5 km du site et 12 fois à plus de 30 kilomètres en aval du site. Cette situation est inacceptable.
La préfecture a mis en demeure AREVA de remédier à cette situation, sans effet concret pour l’instant. Au contraire l’industriel a attaqué l’arrêté de mise en demeure en contentieux.
 
Dans la video on constate que le niveau de rayonnement gamma mesuré par la CRIIRAD au dessus des eaux de rejet après traitement est de l’ordre de 5 000 c/s (coups par seconde) soit une valeur 25 fois supérieure au niveau naturel local. Cette radioactivité est due en particulier à la présence de radium 226 dans les eaux et à sa forte accumulation dans le béton et les mousses aquatiques qui colonisent la demi-buse de rejet. L’analyse de ces mousses prélevées en 2014 par le laboratoire de la CRIIRAD a montré une contamination en radium 226 de 324 000 Bq/kg sec. Après analyse, ces mousses doivent être considérées comme des déchets radioactifs à vie longue et la CRIIRAD devra financer leur prise en charge par l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets RADioactifs). Les mousses sont également contaminées dans la rivière (60 000 Bq/kg sec) à 1,5 kilomètres en aval. Cette situation est liée à l’insuffisance du traitement mis en oeuvre par AREVA et aux normes trop laxistes fixées par l’administration. L’analyse des eaux de rejet effectuée par la CRIIRAD en 2014 a montré une contamination par le radon 222 dissous (245 Bq/l), le radium 226 soluble (0,54 Bq/l), l’uranium 238 (90 µg/l), etc.. La CRIIRAD et le Collectif des Bois Noirs dénoncent cette situaton depuis plusieurs années auprès des autorités (DREAL, ASN).

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