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12/01/2021

12 janvier 2021 - L'Ère du Peuple : "La France a les logements les moins performants énergétiquement en Europe" (pic de consommation électrique)

 

Quand les loups [gang des grille-pain électronucléaires] ont une indigestion, le mouton [éolien] est responsable !

 

"Il fait un froid polaire ces jours-ci. Les températures sont -4 à -4,5°C sous les normales de saison. Comble, RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, nous invite à réduire notre consommation d’électricité. Du fait de la baisse des températures, la production sera suffisante mais la marge de sécurité serait réduite. Aussitôt, les fervents partisans du nucléaire s’activent. Ils fustigent l’éolien. La baisse de vent qui accompagne cette vague de froid ralentit la production d’origine éolienne. Voilà donc un coupable tout trouvé ! Or, 70% de la production électrique en France est toujours d’origine nucléaire. Quand les loups ont une indigestion, le mouton est responsable. L’argument est faible. Mais on en comprend la visée : il n’y aurait pas assez de centrales et il faudrait en construire de nouvelles comme le souhaite le gouvernement et le lobby du nucléaire.

Ca n’empêche pas de réfléchir ! Il faut donc creuser un peu. Deux autres facteurs expliquent plus censément les difficultés du réseau électrique. Tout d’abord, ce qu’il faut appeler le « défaut d’efficacité énergétique ». Pourquoi la consommation augmente-t-elle lorsqu’il fait froid ? Car les Français ont froid dans leur logement. Pour réduire la tension sur le réseau d’approvisionnement, il faudrait donc résoudre le problème à la racine. Le Haut Conseil pour le Climat a tiré la sonnette d’alarme en novembre dernier. La France a les logements les moins performants énergétiquement en Europe. Mécaniquement, la consommation augmente quand le froid arrive. La précarité énergétique concerne 6,7 millions de Français. Or, le rythme actuel de rénovation est insuffisant. Il faudrait le multiplier par 5 après 2022 et par dix d’ici à 2030 pour atteindre les objectifs de mise en sécurité énergétique!

Un autre élément de réponse est à portée de main depuis novembre dernier. La pandémie de Covid-19 a retardé le planning de maintenance des réacteurs nucléaires. Les travaux sont normalement faits avant l’hiver en prévision des froids à venir, pour anticiper les hausses de consommation liées au chauffage. Mais outre la maintenance classique, le parc est vieillissant et les incidents se multiplient. Un quart des réacteurs ont déjà dépassé 40 ans, soit la durée initiale de fonctionnement. Ainsi, il suffit de lire la presse pour apprendre que « 13 réacteurs ne produiront pas d’électricité en février, contre deux à quatre les années précédentes. » Mécaniquement, l’électricité disponible est moindre. Et la situation tendue. À cause de l’importance trop grande du nucléaire et de ses problèmes. Et non l’inverse.

Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt. Les mystificateurs du nucléaire ne doivent pas nous faire oublier l’essentiel. Le nucléaire représente 70% de la production d’électricité… mais 60% de l’énergie finale consommée en France provient des énergies fossiles ! Il faut donc sortir des deux modèles à la fois. Notre ambition est celle du 100% énergies renouvelables en 2050. Une étude récente confirme que cela est tout à fait réaliste sans mettre en péril la sécurité d’approvisionnement. Les principes de sobriété et d’efficacité énergétique sont également clés pour y parvenir.

Pour cela, il faut une fois pour toute briser le dogme. Une petite musique a été instillée. Le nucléaire serait la technologie incontournable des « écologistes » réalistes et pragmatiques. Il serait la solution miracle. Mieux, le totem du progrès contre les amish et autres amis de la bougie et des cavernes. Il serait indispensable dans la lutte contre le changement climatique car il serait « dé-car-bo-né ». Il faut comprendre faiblement émetteur de C02. Il garantirait l’indépendance énergétique du pays et une énergie à bas prix pour les usagers.

Certes, il faut saluer le génie français planificateur responsable du déploiement du nucléaire civil. Mais nous n’avons pas « besoin du nucléaire » comme le prétend Macron. Les énergies renouvelables sont faiblement émettrices de C02. Surtout, elles ne posent pas les problèmes liés au nucléaire. Et elles ne produisent ni déchets multi-millénaires ni risque d’anéantissement en cas d’accident.

EN 2019, Mathilde Panot, député du Val-de-Marne, avait organisé avec l’appui de tous les réseaux de la France insoumise une votation citoyenne pour ou contre le nucléaire. Ce fut à ce jour la plus importante mobilisation jamais réussie sur ce thème en France. 300 000 personnes y avaient participé. Il est temps de récapituler nos arguments contre la prolongation de ce moyen de production d’énergie

D’abord, le nucléaire ne nous garantit aucune indépendance. En effet, l’uranium est importé. Le nucléaire était censé fournir une énergie à bas coût. Or, le prix de l’électricité en France a depuis augmenté de 50%. C’est aussi un gouffre financier. La dette d’EDF a triplé en 10 ans. Elle s’élève à plusieurs dizaines de milliards d’euros. Il faudrait par ailleurs investir près de 100 milliards d’euros pour prolonger la durée de vie des centrales. Chacun des 6 nouveaux EPR en projet coûterait 7 milliards supplémentaires. Le coût du projet de stockage des déchets nucléaires CIGEO est chiffré à 35 milliards. Du fait de cette addition salée, les énergies renouvelables coûtent aujourd’hui le même prix sinon moins cher. En effet, les coûts moyens du solaire photovoltaïque ont été divisés par 10 depuis 2009, ceux de l’éolien par 3,5.

Loin d’être une énergie sûre, l’industrie nucléaire française est aujourd’hui un naufrage. La France est loin d’être un leader mondial. Sur 393 réacteurs étrangers, 14 sont d’origine française. L’EPR de Flamanville illustre à lui seul le fiasco industriel de la filière. Il a 10 ans de retard. Si jamais il voit le jour, il coûterait au moins 6 fois plus cher que prévu. De manière générale, l’essentiel des activités de maintenance sont effectuées par des sous-traitants. Cela entraîne notamment des failles de sécurité. Récemment, Greenpeace a révélé que des documents ultra-sensibles détaillant le système de sécurité du site de Flamanville circulaient librement entre les différentes prestataires et sous-traitants.

Enfin, des problèmes totalement ignorés au départ nous mettent aujourd’hui au pied du mur. Premièrement, le nucléaire produit quantité de déchets. Ce sujet ne doit pas être traité à part du choix du modèle énergétique national. Car tant que nous persistons ainsi, nous continuons de produire en masse des déchets dont nous ne savons quoi faire. Or, les capacités d’entreposage françaises devraient arriver à saturation à l’horizon 2030. Aucune solution de stockage sécurisée n’existe. Les enterrer, comme le prévoit le projet CIGEO, ne fera jamais illusion. En effet, leur « durée de vie » radioactive dépasse de très loin les horizons d’une vie humaine.

Deuxièmement, les installations nucléaires s’avèrent inadaptées aux conséquences du changement climatique. Les arrêts de réacteurs se multiplient à cause des températures élevées ou du débit insuffisant des fleuves. Le nucléaire devient de fait intermittent ! D’autant que les pertes de production des centrales nucléaires sont considérables. Leur rendement est seulement de 35% environ. Autrement dit, deux tiers de l’énergie produite réchauffent les fleuves, les mers et l’atmosphère. Efficace, le nucléaire ?

Fondamentalement il s’agit d’un choix intellectuellement fainéant. Le nucléaire est une technologie rustique. Il s’agit de provoquer entre des barres radioactive une réaction automatique qui provoque de la chaleur pour chauffer de l’eau avec une double circulation de liquide l’une passant sa chaleur à l’autre. De tels système existent aussi dans la nature. C’est le degré proche de zéro en matière de trouvaille technique et d’ingéniosité.

En bref, il ne s’agit pas de savoir s’il faut sortir ou non du nucléaire. Mais plutôt comment s’y prendre pour le faire. Et surtout de se donner les moyens d’y parvenir. La question n’est pas énergétique, elle est politique. Le démantèlement du nucléaire et le déploiement des énergies renouvelables vont de concert. Nous sommes loin de prétendre le faire en un claquement de doigts. Il faut le planifier. La méthode implique donc de poser les bonnes questions : quels délais ? quels savoir-faire ? quels investissements ? quelles implantations sur le territoire national ? Il faudra des milliers de fois plus d’invention et d’ingéniosité pour démonter qu’il n’en a fallu pour monter tout cela.

Nos interrogations sont autrement plus sérieuses que les incantations de Macron et des nucléorolâtres . Depuis le début de son mandat, il fait tout pour sauver « quoi qu’il en coûte » le soldat nucléaire. Il a tout d’abord repoussé de 10 ans l’objectif de diminution de la part du nucléaire dans le mix électrique. Sa propre promesse de campagne a été rompue d’entrée de jeu. Puis les préconisations de l’enquête parlementaire sur la sûreté des installations nucléaires ont été enterrées. Le gouvernement étudie désormais un projet de 6 nouveaux EPR. Cela réjoui surtout « l’industrie de la finance » qui sait qu’elle est appelée à la rescousse pour financer les projets sans fond des nucléocrates.

Plus récemment, Macron a multiplié les discours et les déplacements pour louer les mérites de la filière, flatter les adeptes et convertir les récalcitrants. En décembre dernier, il s’est rendu dans l’usine de Framatome au Creusot pour réaffirmer la place centrale du nucléaire. Tout un symbole. En effet, cette usine est celle qui a forgé la cuve défaillante de l’EPR de Flamanville et qui est accusée d’avoir falsifié des résultats. Une manière de conjurer le mauvais sort ?

Cerise sur le gâteau, le projet HERCULE négocié avec la Commission européenne vise à démanteler EDF. Dans une logique de « socialisation des coûts, privatisation des profits » il a pour but de transformer notre géant public en vache à lait. L’État (c’est-à-dire chacun d’entre nous) payerait les frais de tous les problèmes liés au nucléaire. EDF serait abaissé au rang de simple producteur d’électricité. Tandis que le secteur privé aurait accès à la privatisation du secteur des énergies renouvelables et des barrages. Et à leurs profits. Ce seul partage montre ou est le futur : là où va l’argent frais.

Ainsi, le camp des écologistes pragmatiques et conséquents se trouve du côté de ceux qui démystifient le nucléaire. Casser le dogme ne se résout ni par la technique ni par le débat d’experts. C’est un sujet éminemment politique. Le nucléaire appartient à une époque qui ne connaissait pas les limites planétaires et les bouleversements climatiques. Cette énergie appartient désormais au passé."

Source : L'Ère du Peuple

https://melenchon.fr/2021/01/12/tu-as-froid-mange-du-nucl...

 

 

03/07/2020

Merci à B. LAPONCHE & à l'ICEB

Qui est M. Jancovici ? : réponse à 1 h 10' 54"...

20/09/2018

17 Fiches DÉTOX au format PDF

Fiche DÉTOX #1 : Déchets

Fiche DÉTOX #1.1 : Démantèlement

Fiche DÉTOX #1.2 : Cigéo

Fiche DÉTOX #2 : Cannibalisme énergétique & CO2

Fiche DÉTOX #3 : Coûts

Fiche DÉTOX #4 : Eau

Fiche DÉTOX #4.1 : Tritium

Fiche DÉTOX #4.2 : Plutonium

Fiche DÉTOX #5 : Consommation électrique variable

Fiche DÉTOX #6Emplois

Fiche DÉTOX #7 : Dépendance à l'uranium

Fiche DÉTOX #8 : Transports nucléaires

Fiche DÉTOX #9 : Risques

Fiche DÉTOX #9.1 : Mox (prochainement)

Fiche DÉTOX #10 : Santé

Fiche DÉTOX #10.1 : Thyroïde

Fiche DÉTOX #11 : Pieuvre nucléaire

Fiche DÉTOX #11.1 : Antidémocratique

 

03/02/2015

Au secours, les nucléocrates corrompent l'Europe !

Les misérables actionnaires d'Areva-EDF ont besoin des subventions de la France et de l'UE pour survivre... Avant de couler.

Vos impôts pour une énergie 2, 3, 4 voire 5 fois plus chère (0,35 €/kWh in fine pour l'EPR) que l'éolien ou le solaire qui sont sans subventions, elles (0,06 à 0,08 €/kWh) !!!

Vite, faites suivre cette vidéo !