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10/12/2024

Il y a des atomes radioactifs dans votre verre d’eau - Extraits de l'article publié sur Mediapart le 9 décembre 2024

 

Nucléaire : il y a des atomes radioactifs dans votre verre d’eau

L’eau potable de près de 10 millions de Français est touchée par une pollution radioactive en provenance des centrales nucléaires. Si la présence de tritium est considérée sans risque par les autorités, son impact est sous-évalué selon des scientifiques. Mediapart publie une carte inédite et des analyses d’urine.

Donatien Huet et Jade Lindgaard

C’est une pollution quasi permanente et pourtant invisible : des millions de Français·es avalent de la radioactivité rejetée par les centrales nucléaires en buvant l’eau qui coule de leur robinet. Un peu moins de 10 millions de personnes, environ un·e habitant·e sur sept, vit dans une commune où du tritium, une forme radioactive de l’hydrogène, a été détecté dans l’eau potable au moins deux fois, et à un niveau au moins cinq fois supérieur au bruit de fond, selon une analyse établie par Mediapart et la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad) à partir des données des agences régionales de santé (ARS).

Certains territoires sont plus exposés que d’autres. « Les grands secteurs dans lesquels on détecte du tritium sont toujours à peu près les mêmes, explique Julien Syren, codirecteur de la Criirad. Il s’agit des agglomérations qui sont sur les cours d’eau le long desquels se trouvent des centrales nucléaires : la Seine, la Loire, la Vienne, la Garonne et le Rhône. »

Ces communes ont une double particularité : se trouver en aval de l’une des dix-huit centrales atomiques de l’Hexagone et prélever leur eau potable dans un cours d’eau (ou dans sa nappe alluviale) où un réacteur rejette du tritium.

C’est à Châtellerault et à Naintré, dans la Vienne, en aval de la centrale de Civaux, que le record de tritium dans l’eau potable a été mesuré en mars 2017, avec 65 becquerels par litre (Bq/l) – l’unité utilisée pour mesurer « l’activité volumique » d’une substance, c’est-à-dire le nombre de noyaux, par unité de volume, qui se désintègrent chaque seconde et émettent un rayonnement.

« C’est le secteur en France où l’on détecte les niveaux de tritium les plus élevés dans l’eau du robinet, pointe Julien Syren. Cela s’explique par le fait que le débit de la Vienne est moins fort que celui du Rhône et que donc le tritium rejeté y est moins dilué. »

Au-delà de 100 Bq/l, une enquête doit être déclenchée pour comprendre l’origine de la pollution (voir l’encadré). Mais en dessous de ce seuil, aucun suivi n’est prévu. Hors rejet industriel, la concentration de tritium dans l’environnement ne dépasse pas 2 Bq/l.

À Agen et dans les communes avoisinantes du Lot-et-Garonne, en aval de la centrale de Golfech, un autre pic (56 Bq/l) a été atteint en mars 2019. À Angers (plus de 160 000 habitant·es), dans le Maine-et-Loire, en aval de la centrale de Chinon, on mesure 54 Bq/l en septembre 2019. À Blois (Loir-et-Cher), en aval de la centrale de Saint-Laurent-des-Eaux, 42 Bq/l en juillet 2024. À Alfortville (Val-de-Marne), en aval de la centrale de Nogent-sur-Seine, en août 2023, 35 Bq/l.

Si l’on prend en compte l’ensemble des communes où du tritium a été détecté au moins une fois depuis 2016 au-dessus du bruit de fond de 2 Bq/l, un quart des Français·es sont concerné·es, avec 16,3 millions de personnes dans plus de 2 300 communes.

 

Cette situation est connue des autorités sanitaires, qui surveillent la quantité de tritium dans les eaux et dans l’environnement à proximité des centrales – une carte est consultable en ligne. EDF transmet à l’autorité de sûreté du nucléaire (ASN) ses registres de rejets de tritium, « soumis à une réglementation très stricte encadrant les conditions sous lesquelles ces rejets peuvent être effectués », explique le groupe. « La surveillance des rejets de tritium s’exerce, d’une part, sur les effluents liquides et gazeux et, d’autre part, sur l’environnement à proximité de l’installation (contrôles au cours du rejet, prélèvements d’air, d’eau, de lait, etc.) », précise une porte-parole.

Mais en plein débat public sur la construction de nouveaux réacteurs EPR2 à Gravelines (Nord), où se trouve déjà la plus grosse centrale d’Europe, et tandis que le document de planification énergétique du pays est actuellement en consultation, qui explique au public que la relance du nucléaire va augmenter la pollution radioactive de son eau potable ? « Les réacteurs EPR [comme celui en cours de finalisation à Flamanville, dans la Manche – ndlr] et EPR2 étant plus puissants, avec environ 1 600 mégawatts, que les réacteurs à eau pressurisée du parc actuel, la quantité de tritium produite par ces réacteurs devrait être supérieure », explique l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Des atomes radioactifs qui sont produits dans le cœur des réacteurs nucléaires se retrouvent dans le plus intime de nos vies : l’eau de notre robinet et notre organisme.

Bruno Chareyron, conseiller scientifique de la Criirad

Entre fin mars et fin avril 2023, Pierre*, qui vit dans la région de Nantes (Loire-Atlantique), a bu tous les jours de l’eau du robinet chez lui, comme des millions de Français·es. Mais dans la sienne se trouvait du tritium en quantité suffisamment importante pour être détectée : entre 8 et 14 Bq/l. Résultat : le tritium s’est retrouvé dans son urine, à un niveau suffisamment élevé pour pouvoir être mesuré : entre 3,4 et 4,7 Bq/l, selon une étude commandée par Mediapart au laboratoire de la Criirad.

Entre mai et juin de la même année, Thomas*, habitant de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), a avalé entre 2,8 et 11,6 Bq/l de tritium chez lui, et uriné entre 3,2 et 3,5 Bq/l de substance radioactive, selon cette même étude. « Ça a été une découverte et une inquiétude, dit-il à Mediapart. Je ne m’y attendais pas. J’ai réalisé qu’en plus des pesticides et des polluants éternels, on pouvait aussi avoir de la radioactivité dans l’eau potable. Il y en a peu mais comme je bois tous les jours cette eau, et que j’habite là depuis dix ans, ça s’accumule quand même. »

En revanche, Martin*, résident à Villiers-sur-Marne (Val-de-Marne), n’avait pas de tritium dans ses urines entre fin mars et mi-avril. Logique : dans son eau du robinet, les valeurs étaient aussi inférieures au bruit de fond – cette commune est désormais alimentée en eau de la Marne, sans réacteur nucléaire, et non de la Seine.

« Des atomes radioactifs qui sont produits dans le cœur des réacteurs nucléaires se retrouvent dans le plus intime de nos vies : l’eau de notre robinet et notre organisme. Il faut que les gens intègrent cette réalité », explique Bruno Chareyron, conseiller scientifique de la Criirad.

Concrètement, une fois ingéré, le tritium se diffuse dans l’ensemble de l’organisme, parce que c’est un atome radioactif d’hydrogène et que le corps humain est fait d’eau – et donc d’hydrogène. Une partie seulement sera éliminée par les urines. Ce radionucléide émet des rayonnements bêta de très faible énergie, faciles à bloquer quand il est à l’extérieur d’un corps, par du métal ou du verre. Mais une fois à l’intérieur d’un organisme, rien ne l’empêche d’irradier.

Situation « inéluctable »

Dans le cas des personnes témoins de l’étude de la Criirad pour Mediapart, « si on utilise les modèles officiels d’évaluation, le risque est très faible pour la santé de ces personnes », analyse Bruno Chareyron. « Simplement, il faut avoir en tête que, sur le plan scientifique, il y a beaucoup d’incertitudes sur les effets des très faibles doses, en particulier pour le tritium. Pour limiter les risques pour les plus vulnérables (femmes enceintes, embryons et fœtus) et pour celles et ceux qui boivent cette eau du robinet sur toute une vie, il serait souhaitable de leur donner accès à une eau qui ne contienne pas de substances radioactives. Si on peut l’éviter, il faut l’éviter. »

Cette présence radioactive dans l’eau potable est d’autant plus difficile à se représenter qu’elle est parfois détectée à plusieurs dizaines de kilomètres de la centrale concernée. « Plus de 75 % du tritium présent en aval des centrales provient des rejets liquides des installations » et « cette proportion atteint 90 % dans la partie aval du Rhône », explique l’IRSN.

  Pour la Criirad, la présence du tritium montre que ces ressources en eau potable seraient impactées directement en cas d’accident grave de centrale nucléaire. Une alerte également lancée en 2019 par l’Association pour le contrôle de la radioactivité dans l’Ouest (Acro). Les ARS d’Île-de-France et de Nouvelle-Aquitaine, sollicitées par Mediapart, n’ont pas répondu à nos questions à ce sujet.

« Le tritium n’est pas rejeté dans les circuits d’alimentation en eau potable mais il s’y retrouve, c’est inéluctable, explique Julien Collet, directeur général adjoint de l’ASN. C’est intrinsèque à la filière des réacteurs à eau sous pression. » 

Cette technologie, la plus utilisée dans le monde, est celle que l’on trouve dans les centrales nucléaires en France. Le tritium y est fabriqué par la rencontre entre les neutrons, produits par le réacteur en fonctionnement, et le bore, un élément chimique injecté pour contrôler la réaction nucléaire. C’est donc un sous-produit involontaire mais inévitable.

Ce tritium est ensuite rejeté dans les fleuves que bordent les centrales nucléaires, au moment jugé le plus opportun par EDF (saturation des bâches de rétention, plus gros débit de fleuve, etc.). Et se retrouve dans les eaux de surface qui servent à produire l’eau potable.

« Les concentrations qui peuvent être rejetées au niveau du tuyau de la centrale sont de l’ordre de ce qui est conforme aux eaux potables, et donc, une fois dilué dans le milieu, on arrive à des taux extrêmement bas », poursuit Julien Collet. « Les premiers effets toxiques du tritium apparaissent pour des concentrations très largement supérieures aux concentrations environnementales actuelles », considère l’IRSN, qui a consacré plusieurs études au sujet en 2020 et 2021, à la suite d’un livre blanc publié par l’ASN en 2010. Personne ne conteste donc qu’il y a du tritium dans l’eau potable de millions de personnes. La question est : est-ce un problème sous-estimé ?

Conséquences biologiques

De récentes publications scientifiques et travaux d’expert·es vont à l’encontre de l’idée que le tritium est inoffensif. Après avoir analysé 250 publications scientifiques, les chercheurs Timothy Mousseau et Sarah A. Todd, de l’université de Caroline du Sud (États-Unis), concluent que « contrairement à l’idée répandue que le tritium est une source relativement anodine d’irradiation, la grande majorité des études indiquent que l’exposition, en particulier interne [c’est à-dire depuis l’intérieur du corps – ndlr] peut avoir des conséquences biologiques, en abimant l’ADN, en causant des dégâts physiologiques et du développement, en réduisant la fertilité et la longévité, et en élevant le risque de maladies, y compris de cancers ».

Pour les auteurs, le tritium est un sujet beaucoup trop ignoré, ce qui « est surprenant, puisque c’est la plus importante substance radioactive rejetée par une centrale nucléaire ».

Président de l’Institut pour la recherche sur l’énergie et l’environnement, sur la côte est des États-Unis, un organisme dédié à la diffusion du savoir scientifique, Arjun Makhijani pointe que le corps humain « est avant tout un système d’information, avec un ADN très finement réglé. Or, la radioprotection considère le corps humain avant tout comme un gros sac d’eau ». Le problème de cette approche est qu’elle sous-estime, selon lui, les effets des rayonnements du tritium sur les cellules de l’organisme. Et notamment, les risques de pathologies en dehors du cancer : fausses couches, malformations.

« Nous ne faisons pas de la santé environnementale mais du contrôle des effets des pollutions. Ce n’est pas la même chose : nous sommes en contact avec tous les polluants en même temps. Vous buvez du tritium en dessous de 100 Bq/l en France. Mais du mercure se trouve-t-il dans votre corps ? Des produits chimiques ? Des métaux lourds ? Le tritium traverse le placenta. Que se passe-t-il pour un fœtus s’il subit du stress oxydatif en raison de la présence de tritium pendant son premier trimestre de développement ? Nous ne savons pas. Le problème du passage des radionucléides vers le placenta et leur impact sur les trois premiers mois de la grossesse a été négligé. » Il a saisi l’Académie des sciences états-unienne sur ce sujet en 2022.

Dans un livre publié en 2023, Exploring Tritium’s Danger (non traduit), il plaide pour limiter le tritium à 15 Bq/l dans l’eau potable, « ce qui équivaut à un risque de cancer de un adulte sur un million, le seuil le plus protecteur que l’on puisse imaginer ». C’est aussi la recommandation de l’agence de protection de l’environnement de l’État de Californie – non suivie.

 

Au Canada, autre pays nucléaire, l’agence de protection de l’eau potable de l’État d’Ontario, où se trouve une des plus grosses centrales atomiques du monde avec huit réacteurs, propose de limiter le tritium à 20 Bq/l. En 2013, le Parlement européen avait adopté une résolution abaissant la valeur de référence du tritium à 20 Bq/l. Elle n’a pas été reprise par la Commission. Dans une partie des communes françaises, les quantités détectées sont supérieures à ces niveaux.

Quel est le seuil maximal de tritium dans l’eau potable ?

En France, la valeur de référence pour évaluer la quantité de tritium dans l’eau est de 100 becquerels par litre (Bq/l). Ce n’est pas un seuil de potabilité, estimé à 10 000 Bq/l par l’OMS, selon un calcul contesté par la Criirad. C’est ce que l’on appelle une « valeur paramétrique », donc un simple indicateur : à partir de 100 Bq/l de tritium dans l’eau, les autorités doivent déclencher une enquête pour comprendre d’où vient la pollution radioactive.

« Les autorités doivent vérifier si ce non-respect de la valeur paramétrique présente un risque pour la santé des personnes. Concrètement, ça veut dire qu’on doit faire des analyses complémentaires dans cette eau pour savoir quels éléments radioactifs s’y trouvent, et calculer les doses auxquelles s’exposent les personnes qui la boivent », explique Julien Syren, codirecteur de la Criirad.

Les contrôles de tritium dans l’eau du robinet ne sont obligatoires que depuis 2005, vingt-huit ans après le démarrage de la première centrale nucléaire à Fessenheim (Alsace). Pour connaître la quantité de tritium dans l’eau, un site est consultable, mais ne donne pas d’informations antérieures à 2016.

« Il est très difficile de mesurer le tritium, vous ne pouvez pas utiliser un compteur Geiger qui mesure en direct à combien de microsieverts [l’unité qui mesure l’impact de la radioactivité sur le corps humain – ndlr] par heure vous êtes exposé, explique Ian Fairlie, expert en risques liés aux radiations et ancien membre d’une commission gouvernementale en Grande-Bretagne. Il faut le prélever dans un contenant spécial, le traiter dans une machine dédiée. Ça prend vingt-quatre heures et ça coûte cher, donc les personnes ordinaires ne peuvent pas vraiment le faire. »

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe à 10 000 Bq/l de tritium le seuil de potabilité de l’eau. Un niveau qui, selon elle, correspond à un risque sanitaire très faible. Mais selon une contre-expertise de la Criirad, le mode de calcul de l’OMS est problématique : le risque pris en référence pour évaluer l’impact sur une personne durant sa vie entière est trois cents fois supérieur à celui retenu pour les cancérigènes chimiques.

Aux États-Unis, la valeur paramétrique du tritium est de 740 Bq/l, bien au-dessus de la valeur française (100 Bq/l). « La bonne nouvelle pour vous est que la limite en France est plus stricte que dans la plupart des pays, commente Arjun Makhijani. La mauvaise nouvelle est que ce n’est un bon seuil que pour un problème : le risque de cancer. Et qu’il ne prend pas en compte les personnes les plus vulnérables. »

Aucune formation sur le tritium

Mais pour Julien Collet, de l’ASN, compte tenu de la faible radiotoxicité du tritium, « en termes de prévention de risques, ça n’a pas de sens d’aller plus loin qu’un traitement qui consiste juste à le relâcher en évitant des pics de concentration dans l’environnement ». Car sinon il faudrait conserver sur le site des centrales nucléaires le tritium « pendant potentiellement plusieurs décennies » pour que sa radioactivité s’épuise. Cela « nécessiterait de construire des capacités considérables ».

Au sein d’EDF, quelle attention est accordée au sujet des rejets de tritium ? Quelles alternatives existent au rejet d’une substance radioactive dans les cours d’eau qui servent à produire l’eau potable ? Sur ces points, le groupe n’a pas répondu à nos questions et se contente de citer la réglementation en vigueur. Il n’a pas non plus transmis à Mediapart ses registres de rejets détaillés, pourtant de nature publique.

Contacté, un chef de service opérationnel dans une centrale nucléaire témoigne que « le but est de rejeter le moins de tritium possible. Mais quand vous vous retrouvez dans une situation où toutes les bâches sont pleines et que si on ne rejette pas, on va être bloqué dans l’opération des réacteurs, on va trouver des alternatives. Et en général, cela passe par justifier qu’on peut rejeter en dehors des seuils initialement définis ». En vingt ans de carrière au sein d’EDF, il dit n’avoir jamais reçu « la moindre sensibilisation, ni la moindre ligne de formation aux dangers du tritium ».

 

 
 

 

 

 

 

02/06/2023

1 m3 d'eau perdu par seconde par réacteur nucléaire (x4 à Chinon)...

CHAQUE SECONDE !

EAU ÉVAPORÉE, DONC PERDUE POUR L'AVAL DU FLEUVE !!

LES RENOUVELABLES, ELLES, N'ONT PAS BESOIN DE CONSOMMER DE L'EAU À L'USAGE !!!

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30/03/2022

FILM en ligne sur le site d'Arte...

Dans ce FILM, il n'y a peut-être que le titre qui est mauvais. Le reste est très bon !

 

On ne devrait jamais se poser la question d'une éventuelle solution ! Mais un demi siècle de propagande nucléaire a fait douter journalistes, politiques, citoyens, etc. Or, la conclusion est sans appel.

 

Le nucléaire émet sans cesse : du tritium radioactif cancérigène mutagène (dans l'atmosphère et souvent dans notre eau de boisson), du carbone 14, de la chaleur (2 fois plus que d'énergie électrique produite), etc.

 

D'autres énergies, renouvelables, complémentaires (éolien-solaire-hydraulique) n'ont pas ces problèmes. Elles sont locales, sans déchets, et bien moins chères !

 

23/06/2021

Ce samedi 26 juin 2021, venez au Port des Noues aux Ponts de Cé

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15/03/2021

Dans le Maine et Loire : ~80 % de l'eau au robinet est régulièrement tritiée !!!

Le tritium est cancérigène, mutagène, potentiellement dès les premières doses !

"L'eau naturelle" en Loire devrait être à <1 Bq/litre :

https://www.acro.eu.org/8918-2/

19/12/2020

La Loire est tritiée car l'électricité de Chinon et des autres centrales est radioactive !

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Le tritium de Chinon est cancérigène et mutagène... (Criirad).

Et 80 % des habitants du 49 ont de l'eau de Loire à leur robinet !

05/05/2020

Les sites nucléaires crachent du tritium partout, à des km à la ronde, mais les masques ne filtrent pas cet hydrogène radioactif !

Le nucléaire,

pue le passé,

tue l'avenir !

La QV :

http://www.villesurterre.eu

19/02/2020

Pollution radioactive de la Loire mesurée à Saumur : les associations portent plainte contre EDF

Communiqué commun du Réseau “Sortir du nucléaire“, du Collectif Loire Vienne Zéro nucléaire, de FNE Pays de la Loire et La Sauvegarde de l'Anjou – 18 février 2020

 

En 2019, une pollution hors normes par du tritium (élément radioactif) avait été mesurée dans l’eau de la Loire au niveau de Saumur, suite à un prélèvement effectué par un réseau de préleveurs et analysé par l’ACRO, laboratoire agréé.

Dans le souci de protéger les populations riveraines de la Loire, le Collectif Loire Vienne Zéro nucléaire, accompagné par le Réseau “Sortir du nucléaire“, France Nature Environnement Pays de la Loire et La Sauvegarde de l’Anjou, dépose plainte aujourd’hui contre EDF et contre X.

Un réseau de préleveurs volontaires pour un contrôle citoyen de la radioactivité détecte une pollution hors normes

Depuis fin 2017, en raison du manque de transparence des contrôles réglementaires, un réseau de préleveurs et l’ACRO (Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest) effectuent un suivi de la radioactivité rejetée dans la Loire et la Vienne par les centrales nucléaires de Belleville (18), Dampierre (45), Saint Laurent des Eaux (41), Chinon (37) et Civaux (86). Dans ce but, les préleveurs ont été formés à un protocole agréé par l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN).

Dans ce cadre, un prélèvement a été effectué le 21 janvier 2019 à Saumur. Son résultat, dévoilé le 18 juin 2019 par un communiqué commun des préleveurs volontaires et de l’ACRO, atteste d’une pollution « hors normes » : ce jour-là, une concentration de 310 Becquerels par litres de tritium a été mesurée dans l’eau de la Loire !

Le tritium est un isotope radioactif de l’hydrogène dont la toxicité génétique est avérée. Normalement, sa concentration dans un cours d’eau ne devrait pas dépasser quelques Becquerels par litre. Une pollution par de l'eau tritiée ou du tritium organiquement lié, directement incorporables dans le métabolisme des êtres vivants, ne saurait être banalisée, et les associations antinucléaires ne sont pas les seules à le dire.

Poursuivre le pollueur en justice

L’IRSN n’a pas remis en cause la mesure de cette concentration de 310 Bq/l en tritium, au contraire1 ; ce qui vient conforter la validité de la démarche des préleveurs volontaires du bassin Loire Vienne. Son analyse resserre la responsabilité possible sur les cinq centrales nucléaires implantées sur la Loire et la Vienne, à l’exclusion d’autres causes. À ce stade, elle n’entrevoit pas d’explication à cette concentration, si ce n’est un prélèvement hors de la « zone de bon mélange » (!), qui n’expliquerait d’ailleurs pas tout.

L’IRSN écarte la possibilité d’un rejet accidentel plus élevé que prévu. Mais comme le montrent nos calculs, cette concentration, observée bien en aval des points de rejets, est trop élevée pour résulter du cumul des rejets maximum autorisés des cinq centrales. Ceci laisse donc suspecter qu’une ou plusieurs installations n’aurait pas respecté la limite de rejets autorisés.

Cette affaire souligne également la défaillance du système de contrôle de l’industrie nucléaire. L’IRSN a bien ses propres collecteurs d’eau, mais ses analyses sont moyennées sur un mois. Elle doit donc s’en tenir aux déclarations d’EDF, qui s’autocontrôle. Mais peut-on croire cette dernière sur parole lorsqu’elle affirme qu’aucun incident n’est survenu, au vu des nombreux cas de pollution au tritium minimisés ou déclarés tardivement par l’entreprise2 ?

C’est pourquoi nous déposons plainte aujourd’hui contre EDF et contre X pour pollution des eaux, risques causés à autrui et infraction à la réglementation des installations nucléaires de base. Cette plainte n’est pas
« symbolique » : nous souhaitons que le pollueur soit condamné.

En attendant que la justice traite l’affaire, nous restons mobilisés

Après ce dépôt de plainte, le Collectif Loire Vienne Zéro nucléaire engagera d’autres actions en justice si nécessaire. De son côté, le réseau de préleveurs continue à effectuer des prélèvements.

Nous ne souhaitons pas seulement voir le pollueur sanctionné : notre objectif principal reste l’arrêt le plus rapide de tous ces réacteurs. Beaucoup ont atteint leur durée de vie initialement prévue, et leurs cuves, qui ont subi une forte pression, des variations de température et le bombardement des neutrons pendant des décennies, ne sont pas remplaçables. Certaines pièces de ces réacteurs ont aussi fait l’objet de malfaçons lors de leur fabrication.

Nous demandons également l’abandon des nouveaux projets nucléaires, qu’il s’agisse des projets de réacteurs EPR ou des « petits réacteurs modulaires », ou encore le projet de
« piscine de stockage » pour combustibles usés à Belleville-sur-Loire3, ainsi que l’accaparement des terres par EDF qui accompagne ces projets.

La sortie du nucléaire est indispensable pour éviter les dangers et cesser de produire des déchets ingérables. Avec sobriété énergétique, efficacité énergétique et énergies renouvelables, cet avenir est à notre portée !

Les organisations membres du Collectif Loire Vienne Zéro nucléaire signataires :

SNE (Sarthe Nature Environnement), SDN Touraine, SDN 72, SDN 49, SDN Pays nantais, SDN 41, SDN Berry-Giennois-Puisaye, CSDN 79, Réseau l'EPR ça suffit, Comité Centrales, CHENAL (Collège d'histoire de l'énergie nucléaire et de ses aléas), ACEVE (Association pour la cohérence environnementale en Vienne), ACIRAD Centre.

Contacts presse :


Marie Frachisse (Réseau “Sortir du nucléaire“) - 07 62 58 01 23

Jean-Yves Busson (Sortir du nucléaire 49) - 06 18 42 73 85

Chargée de communication : Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23

Notes :

1 Voir les trois notes d’information de l’IRSN, dont la dernière date du 17 octobre 2019 : https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages... ).

2 Citons notamment les pollutions des eaux souterraines au tritium survenues ces dernières années à Cruas et au Tricastin , ou une forte contamination retrouvée dans un caniveau au Bugey.

3 Cette installation serait destinée à accueillir des combustibles usés, prenant le relais des piscines de l’usine de La Hague, où est effectué le « retraitement ». Nous appelons d’ailleurs à abandonner la filière du plutonium, qui pollue l’Atlantique Nord et entraîne de nombreux transports dangereux.



ANNEXE

LES REJETS RADIOACTIFS DES INSTALLATIONS NUCLÉAIRES : UNE POLLUTION

MAL CONNUE, ENCADRÉE PAR UNE RÉGLEMENTATION LAXISTE

Des rejets radioactifs délibérés, un industriel qui compte sur la dilution de sa pollution dans les cours d’eau !

Chaque centrale nucléaire est équipée de plusieurs réservoirs de 500 à 750 m3 qui contiennent des effluents liquides radioactifs. Leur contenu est rejeté délibérément dans les cours d’eau ou dans la mer (pour les centrales en bord de mer). Des arrêtés sont supposés encadrer ces rejets. Ce qui distingue ces effluents des déchets radioactifs, c’est uniquement leur mode de transport : un tuyau dans le premier cas, une citerne dans le second cas ! Pour l’industrie nucléaire, le maître mot est la dilution. Avec le nucléaire, on est donc très loin d’une industrie « zéro émission ».

Des contrôles défaillants

EDF dispose d’hydrocollecteurs fournissant une mesure quotidienne, voire horaire. Mais peut-on faire confiance à une entreprise qui s’autocontrôle ? Quant à l’IRSN, il a bien ses propres collecteurs d’eau, mais ses analyses sont moyennées sur un mois!

Malgré les nombreux points de captages pour l’eau potable dans les cours d’eau ou dans leur nappe alluviale (exemple : Saumur), les Agences Régionales de Santé effectuent des analyses de la radioactivité sur les réseaux d’eau potable au mieux une fois par mois (par exemple pour Angers dont l’eau est captée directement dans la Loire aux Ponts de Cé, il en est de même pour Ancenis, et également pour Nantes qui est alimentée par un captage dans la Loire à Mauves sur Loire).

Enfin, les producteurs d’eau potable ne sont pas prévenus par l'industriel du nucléaire des périodes de rejets d’effluents radioactifs.

Une réglementation très laxiste pour l’eau potable

Officiellement, les valeurs définies pour les polluants radioactifs dans les eaux destinées à la consommation humaine ne sont pas des « limites » mais de simples « références » de qualité. Pour les responsables des pollutions comme pour les autorités (Ministère de la Santé et Autorité de sûreté nucléaire), ces contaminations seraient sans conséquences sanitaires car très inférieures au seuil de potabilité de 10 000 Bq/l fixé par l’Organisation Mondiale de la Santé.

La CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité) a procédé à l’analyse critique de cette valeur guide fixée par l’OMS, et a démontré qu’elle ne protège absolument pas la population. Les limites sanitaires définies pour la contamination radioactive de l’eau potable conduisent à un risque de cancer plus de 300 fois supérieur au maximum toléré pour les polluants cancérigènes chimiques. Nous soutenons la CRIIRAD dans sa demande d’abandon de toute référence à la valeur guide de 10 000 Bq/l. En France, l’obligation de contrôle de la radioactivité des eaux potables ne date que de 2005 (plusieurs décennies après les autorisations de création, et de rejets radioactifs des installations nucléaires !). C’est une directive européenne de 1998 qui a introduit l’obligation de mesurer certains indicateurs de radioactivité dans les eaux de boisson. Une « valeur paramétrique » de 100 Bq/l a été fixée pour le tritium.

Pour mettre fin à ce régime d’exception et fixer des limites qui protègent réellement la population, nous soutenons la CRIIRAD dans sa demande d’abaisser à 2 Bq/L cette valeur qui acte de la présence d’une pollution et sert de déclenchement aux investigations.

 

18/07/2019

Communiqué de presse du réseau Sortir du nucléaire - 18 juillet 2019

Pollution de l'eau potable au tritium : des mesures doivent être prises en urgence pour protéger la population !

Le 17 juillet 2019, l’ACRO a rendu publique une carte faisant état de la contamination au tritium de l’eau potable de nombreuses communes, notamment dans les vallées de la Seine et de la Loire. Pour le Réseau “Sortir du nucléaire“, ces données appellent une réponse des autorités. Elles mettent en évidence la vulnérabilité de millions de personnes et renforcent la nécessité d’une sortie du nucléaire pour protéger les populations de cette pollution quasi-quotidienne.

Plus de 6 millions de personnes boivent de l’eau contaminée !

Le tritium est composé d’hydrogène radioactif issu de la réaction nucléaire. Extrêmement mobile dans l’environnement, il s’associe à l’oxygène pour former de l’eau tritiée, qui pénètre facilement dans les matières organiques et peut endommager l’ADN des cellules. Or, selon les données transmises par le Ministère de la Santé et compilées par l’ACRO, sur la période 2016-2017, l’eau potable de 268 communes, représentant 6,4 millions de personnes, est contaminée par le tritium. À de très nombreuses occurrences, les concentrations dépassent le bruit de fond naturel [1], jusqu’à atteindre 31 Becquerels/L de moyenne annuelle pour la ville de Châtellerault, en aval de la centrale nucléaire de Civaux.

Cette pollution quotidienne doit d’autant plus alerter qu’elle concerne une eau prélevée dans des rivières et fleuves, où la contamination est diluée. En outre, la manière dont les mesures ont été effectuées peut laisser soupçonner l’existence de valeurs encore plus élevées. En effet, certaines petites communes situées en aval d’une installation nucléaire n’apparaissent pas sur la carte, n’effectuant de prélèvement que tous les cinq ans. Et lorsque seules deux mesures ont été effectuées sur la période concernée, tiennent-elles comptent des variations saisonnières, sachant qu’il existe souvent une corrélation entre le niveau de tritium relevé et le débit des fleuves ?

Les impacts sanitaires du tritium ne doivent pas être minimisés

Ces données, mêmes lacunaires, sont suffisamment préoccupantes pour nous interpeller et ne doivent pas être balayées d’un revers de main au prétexte que les taux relevés restent inférieurs aux normes prescrites par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Comme le montre une note récente de la CRIIRAD, le taux de 10 000 Becquerels/L fixé par l’OMS pour la potabilité de l’eau contaminée par le tritium est extrêmement contestable et aboutit à minimiser cette pollution. Concernant le tritium, l’OMS retient un niveau de risque cancérogène 160 fois supérieur à celui pris en référence pour les polluants chimiques et la méthodologie aboutissant à la définition de la norme apparaît très contestable (arrondis importants, erreurs, niveau indifférencié pour les adultes, les femmes enceintes et les nourrissons [2]...).

La CRIIRAD estime de ce fait que le taux de tritium relevé dans l’eau potable ne devrait en aucun cas dépasser 10 Bq/L, seuil déjà franchi par des communes comme Tours, Nantes ou Corbeil-Essonnes. Rappelons qu’au Canada, le Ontario Drinking Water Advisory Council demande à ce que le niveau de tritium dans l’eau potable municipale des collectivités ne dépasse pas 20 Bq/L. En outre, le Commissariat à l’Énergie Atomique lui-même reconnaît la nécessité de poursuivre les recherches sur les impacts sanitaires du tritium et d’en diminuer les rejets dans l’environnement et a lancé un programme de recherche à ce sujet.

Et en cas d’accident ?

Si des millions de personnes doivent déjà consommer une eau contaminée du fait du fonctionnement habituel des installations nucléaires, que se passera-t-il en cas d’importante fuite radioactive, voire d’accident ? En cas de problème à la centrale nucléaire de Nogent, verra-t-on des millions de personnes privées d’accès à l’eau potable ? Ou assistera-t-on à un relèvement des seuils pour que l’eau puisse toujours être considérée comme consommable ?

Les citoyennes et citoyens ont droit à un environnement sain et ne devraient pas être exposés quotidiennement à la radioactivité, ni au risque d’une contamination encore plus élevée en cas d’accident. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ appelle les autorités à accroître la surveillance de l’eau potable et invite toutes les personnes intéressées à rejoindre l’observatoire citoyen de la radioactivité dans l’eau lancé par l’ACRO.

Dans tous les cas, la protection des populations plaide pour commencer à arrêter dès maintenant des réacteurs, ainsi que la production d’armes nucléaires [3], et mettre en œuvre une sortie du nucléaire civil et militaire.

Notes :

[1] Bruit de fond : tritium déjà présent dans l’environnement (cumul du tritium naturel, lié aux rayonnements cosmiques et reliquat des essais nucléaires). En France, le bruit de fond est environ inférieur à 3 Bq/l.

[2] Rappelons que les dégâts causés par le tritium sont d’autant plus élevés sur les foetus et les nourrissons, chez qui le processus de division cellulaire est plus intense.

[3] La production de tritium ne provient pas seulement des centrales nucléaires. Le centre du CEA de Valduc, en Côte-d’Or, où sont fabriquées les têtes nucléaires de la force de frappe française, en émet également, tout comme l’usine de retraitement de La Hague.

Contact presse :

Catherine Fumé - 06 62 84 13 88

Chargée de communication :

Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23

Retrouvez ce communiqué sur notre site : https://www.sortirdunucleaire.org/Pollution-de-l-eau-pota...

Contamination de l’eau potable par le tritium - Document explicatif de la CRIIRAD (15 juillet 2019)

Normes de protection ou permis de polluer ? Volet 2

Contamination de l’eau potable par le tritium -

La révision à la baisse de la référence de qualitéde 100 Bq/l.

Document explicatif de la CRIIRAD à lire ici

Contamination de l’eau par le tritium : la CRIIRAD interpelle les autorités

La CRIIRAD vient d’adresser aux autorités une demande de révision drastique des normes applicables à la contamination radioactive de l’eau potable. Il faut mettre fin au régime de faveur dont bénéficient les activités nucléaires : il leur permet d’exposer la population à des niveaux de risque plus de 100 fois supérieurs à celui qui est toléré pour les cancérigènes chimiques.

Lire la lettre ouverte adressée le 11/07/2019 en RAR à la ministre de la Santé, au ministre de la Transition Écologique et Solidaire et au président de l’ASN.

La CRIIRAD demande également que toutes les communes dont l’eau potable est contaminée par le tritium soient recensées, que les situations soient évaluées et que les habitant.e.s soient informé.e.s. Un plan d’action doit permettre de traiter les situations par ordre de priorité, en tenant compte notamment de la durée et de l’intensité de la contamination.

Un grand merci à ceux et celles qui ont recherché les résultats de leur commune sur le site du ministère de la Santé !

Nous avons répondu à plus de 90% des personnes qui nous ont adressé leur constat d’anomalie mais quelques dossiers sont encore en cours de traitement. Nous avons pris du retard sur notre planning à cause du sous-effectif lié aux congés d’été mais surtout parce que les cas de figure se sont révélés plus complexes qu’attendu. Nous savions la consultation des bulletins très fastidieuse mais, sur la base de notre expérience, nous la pensions relativement simple. Plusieurs exemples qui nous ont été signalés (notamment sur l’Isère, les Hauts de Seine et le secteur de Nantes) ont révélé un nouveau type de dysfonctionnement qui transforme les recherches en véritable jeu de piste.

Les anomalies peuvent concerner de très grandes villes et pas seulement un petit village qui serait passé à la trappe. Nous avons des cas d’absence totale de contrôle (aucune analyse de radioactivité depuis 2005, date de l’entrée en vigueur de l’obligation de contrôle de la radioactivité de l’eau potable) ; des cas de fréquence d’analyse inférieure, voire très inférieure, à celle fixée par la réglementation ; des cas d’absence de résultats alors que des analyses ont pourtant été réalisées puisque nous les avons trouvées en effectuant la recherche à partir d’une autre commune ou en dehors du site du ministère de la Santé. Nous ignorons encore l’origine des problèmes : défaut de contrôle ? Défaut de transmission des résultats ? Défaut de conception de la base de données ? Quelle que soit l’explication, les faits sont là : contrairement à ce qu’affirme le site ministériel, des millions d’habitant∙e∙s n’ont pas accès aux résultats des analyses de radioactivité.

Nous publierons nos constats au cours des 10 prochains jours, avec mise à disposition des courriers adressés aux sociétés responsables de la production et de la distribution de l’eau et aux Agences Régionales de la Santé. Une foire aux questions et des modèles pour faciliter vos démarches sont en cours de rédaction.

Bon courage à tous ceux qui poursuivent les vérifications,

Merci à tous pour votre soutien à notre association,

Très cordialement

L’équipe de la CRIIRAD

PS : n’oubliez pas qu’un compte spécial a été créé pour le dossier « eau potable / tritium ». Envoyez vos constats à mobilisations@criirad.org

 

12/07/2019

Pollution de l’eau potable par le tritium : la CRIIRAD conteste, preuve à l’appui, le seuil de potabilité de l’OMS

La CRIIRAD appelle les citoyen-ne-s à vérifier le taux de tritium de l’eau qui sort de leur robinet.

C’est facile et gratuit !

Communiqué de presse de la Commission de Recherche et d’Information In-dépendantes sur la Radioactivité, 4 juillet 2019 :

http://www.criirad.org/eau%20potable/2019-07-5_H3_10.000%...

21/06/2019

Contamination en tritium dans l’environnement - Une pollution qui ne doit pas être banalisée

Vous pouvez prendre connaissance de cette note préliminaire, destinée aux  adhérents de la CRIIRAD (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité), publiée ce jour, ici : http://www.criirad.org/actualites/dossier2019/Note_CRIIRA...

On y apprend que : "sous leur forme tritiée, la leucine (précurseur des protéines), l'uridine (précurseur de l'ARN) et la thymidine (précurseur de l'ADN) sont respectivement environ 10, 100, et 1 000 fois plus toxiques que l'eau tritiée".

Quand l'eau tritiée contamine notre ADN, les cancers et mutations génétiques ne sont plus loin...

Un déchet radioactif dans l'eau de la Loire ... et dans l'eau du robinet : le tritium

Suite à la mesure de 310 Becquerels par litre d'eau brute dans la Loire à Saumur en janvier dernier, puis au communiqué de presse de l'ACRO (Association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest) :

  • reportage de Xavier Naizet, P. Lepais et Y. Leonarduzzi diffusé dans le 19/20 du 18 juin sur France 3 Centre : https://youtu.be/7g2Noy2E5XY

    • dans Le Figaro :

  • et des dizaines d'autres articles sur Internet...

Afin de comprendre la raison pour laquelle il ne faut pas faire confiance à l'OMS sur le sujet du nucléaire, quand il est question d'une norme à 10 000 Bq/litre, il est utile de lire ceci : http://independentwho.org/fr/accord-wha12-40/ et de regarder le documentaire de 80 mn "l'OMS , grand corps malade" réalisé par Lilian Franck, disponible en ARTE replay jusqu'au 24 juin : https://www.arte.tv/fr/videos/043387-000-A/l-oms-un-grand...

La directive relative à la radioactivité dans les eaux destinées à la consommation humaine, parue au Journal officiel de l'Union européenne le 7 novembre 2013, fixe la valeur paramétrique du tritium à 100 Becquerels par litre (Bq/l). La CRIIRAD s’est battue il y a quelques années pour que le seuil d’investigation pour le tritium soit abaissé de 100 Bq/l à 10 Bq/l pour les eaux potables. Le parlement européen avait partiellement tenu compte de son argumentaire en retenant une valeur de 20 Bq/l, mais c’est finalement le critère de 100 Bq/l qui a été adopté dans la nouvelle directive Euratom comme seuil d’investigation pour les eaux potables. Malgré une action en justice, le parlement n’a pu éviter que la question de la radioactivité des eaux potables rentre dans le cadre du traité Euratom qui a pour but statutaire le développement de l’industrie nucléaire.

19/06/2019

Actualité brûlante du nucléaire : à Angers, à Saumur et à la sortie de votre robinet !!

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