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12/01/2018

ATTENTION MANIPULATION autour du lien entre "terres rares" et industrie...

Ami-e-s de Bure et d'ailleurs, attention aux manipulations anti-renouvelables du lobby nucléaire, SVP.

Ceux-celles qui parlent et écrivent sur le sujet des "terres" rares (néodyme, etc. qui ne sont pas des terres...) avec leur smartphone à la main, ne savent-ils pas qu'il y a infiniment moins de néodyme dans une éolienne ou un panneau solaire photovoltaïque que dans un smartphone classique !?... puisque les éoliennes classiques et les panneaux solaires au silicium n'utilisent pas de "terres" rares !

Le silicium c'est du verre purifié (débarrassé de l'oxygène contenu dans la silice extrêmement abondante). Point !

Les éoliennes en mer pourront* utiliser du néodyme mais ce n'est pas obligatoire (Enercon n'en utilise pas, par exemple). Quelques tonnes de métaux précieux recyclables pour une éolienne de 4 méga-Watts (4 MW) qui produira l'électricité de l'équivalent d'une ville de 12 000 personnes (oui, une éolienne classique c'est plus de 10 000 personnes alimentées !) durant 20 à 30 ans... Comparez donc cela à quasiment un téléphone vendu en France toutes les secondes (pour une durée de vie moyenne de 2 ans seulement !)...

Bref, se battre contre des moulins à vent modernes en faisant des copier-coller (avec des smartphones "industriels") de sites Internet avec des liens vers des sites pro-nucléaires**, c'est bien dommage les ami-e-s !

Ne tombons pas dans ce piège enfantin, SVP !

Merci

 

Un hibou d'Anjou et d'ailleurs

 

* : http://decrypterlenergie.org/la-rarete-de-certains-metaux...

** : Piège des liens Internet non vérifiés : https://vmc.camp/2017/12/14/bure-st-affrique-rte-degage > https://douze.noblogs.org/amassadahttp://stopeoliennes.over-blog.com/2015/03/eoliennes-le-p... ou https://douze.noblogs.org/collectifs-locaux-contre-les-eo... ou etc.

 

 

 

06/01/2018

BURE : le projet - café repaire

A 500 mètres sous terre, dans les entrailles du sous-sol meusien,
la filière nucléaire projette de creuser un caveau pour l’éternité.
Ce qui se joue là-bas est essentiel.
S’opposer au projet CIGEO, c’est refuser de devenir cogestionnaire
du désastre atomique qui en suivra.
Alors des militants ont convergé pour lutter sur place,
pour faire, face à la menace d’une contamination,
le pari d’une contestation joyeuse !

RENDEZ-VOUS  MARDI 9 JANVIER 2018
à partir de 19h30  au bar Le Challenge (12 Place Pierre Mendès France - ANGERS) :

– Rappel du projet par les camarades de SDN49
– Témoignages de la lutte et de la vie sur place
– Actions futures du Comité angevin de soutien

Soirée d’information et de débat avec le Comité angevin de soutien à Bure

 

16/12/2017

Ne jouez plus avec votre facture EDF. Luttez !

 

http://www.sortirdunucleaire.org/quitte-ou-double

www.enercoop.fr

facebook.com/Angers.Bure.Solidarite

etc.

 

 

29/11/2017

Areva-EDF pollue la France, partout près de chez vous !!

Une délégation de SdN 49 et SdN L&V s'est rendue à St-Priest la Prugne (42, limite 03) le mois dernier. En attendant d'autres images et vidéos, en voici tournées par des professionnels :

 

La plupart des Français-es habitent à moins de 200 km d'une ancienne mine d'Uranium d'Areva-EDF qui crache son poison dans les rivières et fleuves de France (cf. carte ci-dessous) !

carte-francenuc-seule-bc361.jpg

Le Ministre nHulot*, ne peut rien faire ; il n'est pas Ministre de la Santé, il est Sinistre du CO2. Point.

 

* https://twitter.com/n_hulot

 

 

30/10/2017

Paris, du 2 au 4 novembre 2017 3ème Forum Social Mondial Antinucléaire

 En route vers un monde sans nucléaire, ni civil ni militaire

De nouvelles thématiques sont venues enrichir la dynamique du Forum Social Mondial (FSM) depuis la première session qui a eu lieu à Porto Alegre en 2001.

Le premier Forum Social Anti-nucléaire s’est tenu au printemps 2016 à Tokyo, où un « Appel pour un réseau mondial vers un monde sans nucléaire » a été lancé. A Montréal, un second Forum Antinucléaire a eu lieu à l’occasion du FSM.

En 2017, c’est en France, pays le plus nucléarisé au monde, que se tiendra le troisième Forum Social Mondial antinucléaire.

Pour débattre de toutes les questions liées à la lutte contre le nucléaire civil et militaire, nous vous invitons à une rencontre internationale, où nous partagerons nos expériences et chercherons ensemble les moyens d’agir pour l’émergence d’un monde sans armes nucléaires et sans production d’énergie d’origine nucléaire.

 

Pour consulter le programme du Forum, accéder à la page :

http://fsm-antinucleaire2017.nuclearfreeworld.net/programme/

 

Et pour vous inscrire, utiliser la page :

http://fsm-antinucleaire2017.nuclearfreeworld.net/inscription/

 

01/10/2017

Les antinucléaires prennent St-Lô (50), avant que ce soit l'EPR qui prenne... Lô !

Hier, dans la Manche :

 

Et en bonus, un peu d'humour... :

 

Et durant ce temps-là, l'Agent de Sécurité du Nucléaire d'EDF (ASN... son vigile, quoi !) s'apprête à autoriser l'EPRil atomique...

 

10:02 Publié dans Actu, EPR | Lien permanent | Commentaires (0)

20/09/2017

Bure: «Ils pointaient leurs armes droit sur nous»

- Par

Près de 150 gendarmes ont mené plusieurs perquisitions visant des opposant.es au projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires mercredi 20 septembre. Les militant.es dénoncent une opération disproportionnée et témoignent d’une pression policière constante.

 Une rafale de perquisitions, des portes forcées au pied de biche, des fenêtres de caravanes brisées, de nombreuses saisies de matériels informatiques, de tracts et même du manuscrit d’un livre en cours : les gendarmes ont mené une opération de grande ampleur contre des opposant.es au centre de déchets nucléaires Cigéo mercredi 20 septembre.

Pendant plusieurs heures, « la maison de résistance », lieu de vie collectif historique du mouvement d’opposition à Bure (Meuse), ainsi que « la gare », autre site du mouvement à Luméville-en-Ornois, et des logements privés ont été perquisitionnés par environ 150 gendarmes.

« Ils ont fracassé la porte, ont cassé une vitre, et sont rentrés dans la maison. Ils ont pris les identités de tout le monde et ont commencé à tout sortir : les ordinateurs, les imprimantes, la photocopieuse, des dossiers, des livres, tous les appareils multimédias, raconte Nathalie, qui dormait dans la maison de résistance avec 10 à 20 autres personnes. Un flic nous a demandé plusieurs fois d’attacher un chien et a dit : “Si vous ne l’attachez pas, on a une arme, on peut l’utiliser”. »

Une personne a été interpellée et placée en garde à vue pour rébellion. « J’étais en train de dormir dans une caravane garée à côté de la maison quand j’ai entendu des coups forts à la porte, décrit Ben. J’ai ouvert, j’étais en pyjama, et j’ai vu d’énormes spots de lumière braqués sur moi. Ils étaient 14, en tenue, et m’ont demandé de m’asseoir à un endroit où ils pouvaient me voir. » La militante est ensuite conduite au commissariat pour un contrôle d’identité. « La rue grouillait de flics, armés, le tonfa à la ceinture. Il y avait 15 ou 16 gros fourgons. Ils nous aboyaient dessus : “Reste là”, “Bouge pas !” »

Louise dormait dans un appartement de Mandres-en-Barrois, village tout proche, quand elle reçoit l’appel d’un ami qui la prévient des perquisitions en cours. « Je regarde par la fenêtre, je vois des casqués dans la rue. Puis j’entends du bruit à la porte. Les gendarmes rentrent dans l’appart avec un double des clés. Ils crient dans le salon : “Gendarmerie nationale, perquisition!” On est quelques-uns à l’étage. Je vois qu’ils pointent leurs armes droit sur nous en gueulant comme des fous “ne bougez pas !”. C’était vachement agressif. » Une commission rogatoire est présentée aux habitant.es, sans nom de personne ni adresse, pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs délits et dégradation volontaire d’un bien par moyen incendiaire ».

Dans le logement, des « Robocops avec des casques à visière, ils étaient une demi-douzaine », décrit une personne présente, saisissent des carnets de notes, des archives, des tracts, des ordinateurs, des clés USB, des disques durs, des cartes SD, des téléphones… « Parfois ils regardaient les notes, parfois ils prenaient les choses en vrac », décrit Jérôme, un journaliste professionnel présent dans le logement – mais qui ne s’est pas identifié en tant que tel – dont le matériel d’enregistrement a également été emporté. En tout, 42 enveloppes d’objets ont été saisies, selon Louise. Dans un autre appartement, Joël, voit arriver huit ou dix gendarmes à 6 heures du matin : « Ils ont fouillé pièce par pièce et ont pris des photos de l’appart sous toutes les coutures. Ils ont pris un téléphone, un disque dur, un ordinateur, des carnets, de vieilles notes de réunions. Un gendarme avait un Taser à la main. Je lui ai fait remarquer que ce n’était peut-être pas la peine. »

Le procureur de la République de Bar-le-Duc, Olivier Glady, a précisé que les perquisitions étaient liées à la commission rogatoire d’un juge d’instruction enquêtant sur l’attaque en juin dernier d’un hôtel-restaurant utilisé par les personnels de l’Agence nationale des déchets radioactifs, l’Andra, par des opposants au projet Cigéo. Le parquet mène d’autres investigations portant sur des affrontements en marge d’une manifestation le 15 août ayant fait plusieurs blessés, dont deux gendarmes et un militant qui a failli perdre son pied dans l’explosion d’une grenade. Au moins une perquisition concerne des faits d’infraction à la législation sur les stupéfiants.

La maison de résistance à Bure est un lieu emblématique de la lutte contre l’enfouissement des déchets nucléaires dans ce territoire déshérité à la frontière de la Meuse et de la Haute-Marne. Elle se compose d’une cuisine, d’un bureau, d’une bibliothèque, un grand dortoir, quelques chambres et une grande salle de réunions et de projections. Ouverte en 2004, elle a accueilli des centaines de militant.es qui viennent y passer quelques jours ou plusieurs mois.

Julie y vit depuis 2012 : « Cette maison est un lieu d’échanges et de diffusion sur le nucléaire. Il y a une disproportion énorme entre les dangers représentés par le nucléaire et ce qu’en connaissent les citoyens. On est surtout un accueil pour les personnes qui veulent s’informer. C’est aussi un outil pour le mouvement, un endroit où on trouve de l’eau et de la chaleur en hiver. » Pour la jeune femme, « prendre toutes nos brochures, c’est big brother. On veut nous empêcher de penser autrement ». Co-responsable de la maison, son nom est connu de la préfecture : « Je ne suis pas fermée au dialogue. Personne ne nous a contactés dans le cadre de cette enquête. On ne veut pas nous écouter, on veut nous prendre. »

Le bâtiment est régi par une SCI codétenue par l’association Bure Zone Libre et le Réseau sortir du nucléaire. Pour Charlotte Mijeon, une de ses responsables : « Il n’y avait jamais eu de perquisition de cette ampleur à Bure. C’est inacceptable dans un contexte où il y a déjà eu plusieurs blessés graves lors de la manifestation du 15 août dernier [où un jeune homme a reçu une grenade sur le pied – ndlr]. Il y a une volonté de construire des coupables, alors que le projet Cigéo est sous le feu des critiques. Le risque, c’est ce projet, pas les militants. » Sollicitée par Mediapart, la préfecture renvoie vers les services du procureur de la République : « C’est une opération judiciaire. »

 Depuis plusieurs semaines, des opposant.es dénoncent des pressions policières à l’encontre des habitants. Alex, opposant installé à Mandres-en-Barrois raconte : « Parfois je suis dans mon jardin, et des gendarmes me filment en me saluant de mon nom. Pendant qu’on refaisait le papier peint d’une pièce, la fenêtre était ouverte, un gendarme a passé le bras pour filmer l’intérieur avec son téléphone. Ils veulent criminaliser les opposants pour que ça déborde. »

 Jean-François Bodenreider, kinésithérapeute à Gondrecourt, et président de l’association des habitants vigilants (contre les déchets nucléaires) décrit une scène surréaliste, survenue dimanche dernier. Alors qu’il bricole devant sa maison, un 4×4 noir s’arrête. La vitre avant s’abaisse, et une personne prend des photos. « L’homme dit chercher une maison à acheter sur le secteur. Il ne se présente pas. On vit à la campagne dans un contexte de cambriolage, je lui demande de dégager. Là, je vois qu’il est habillé en militaire et qu’il porte un gilet pare-balles. Mon fils qui rangeait du matériel de camping dans le garage s’approche, un marteau en caoutchouc à la main. Il le lance en direction de la voiture. La voiture démarre, puis s’arrête 50 mètres plus loin. Deux gendarmes en sortent, attrapent mon fils et le menottent. » Emmené au commissariat, le jeune homme, étudiant en médecine, est finalement relâché sans poursuite à son encontre. Pour son père, opposant bien connu dans le département, « ils poussent les gens à bout pour qu’un jour ou l’autre quelqu’un commette quelque chose d’irréparable ».

Michel, un habitant, rapporte un échange avec des gendarmes quelques jours après la manifestation mi-août où des heurts ont éclaté. « Je leur ai dit que bientôt ils auraient un permis de tuer les gens. Ils m’ont répondu : “Ta gueule, la prochaine fois dans une manif, on t’aura”. » Une nuit, une cinquantaine de gendarmes font mine de vouloir évacuer la forêt occupée par des militant.es, entament les sommations puis s’en vont « en se marrant », décrit Alex. Un matin, ils s’approchent d’une barricade à l’orée du bois, sirènes hurlantes, puis repartent.

Avant de devenir ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot avait publiquement déclaré son opposition au projet Cigéo. Sollicité par Mediapart mercredi 20 septembre, son cabinet n’a pas réagi.

21:59 Publié dans Bure | Lien permanent | Commentaires (0)

18/09/2017

APRÈS CES 2 VIDÉOS VOUS IREZ VOUS INSCRIRE POUR VOUS OPPOSER À l'EPR (cf. article suivant, SVP) ?!

 

Réservez donc une place dans le bus pour St-Lô (50) le 30/09, ici !

 

11:38 Publié dans Bure, EPR, Risques | Lien permanent | Commentaires (0)

11/09/2017

Manifestation contre l'EPR à St Lô le 30 septembre 2017 - Bus au départ d'Angers / Laval / Fougères

STOP EPR

Manifestation à Saint Lô

Samedi 30 septembre 2017 - 14h 30

Place de la Mairie

SDN 49 organise un bus pour se rendre à cette manifestation à St Lô dans la Manche.

Trajet Aller :

Pour un Départ d'Angers, rendez-vous Place de la Rochefoucauld à 8 h 45 pour un départ à 9 h 00 - Tarif : 20 € ou 20 Muses.

Le bus passera par Laval : prise en charge de passagers à 10h15/10 h30 rue Charles Toutain derrière le Centre Commercial entre le Campanile et la Route de Fougères – Tarif 10 €

Le bus passera également par Fougères : prise en charge de passagers à 11h00/11h15 (le lieu exact sera précisé par mail après votre inscription) - tarif 9 €

Arrivée à Saint Lô vers 13h/13h30

Trajet retour :

Départ de Saint Lô vers 17h00 – arrivée à Fougères vers 19h00 – arrivée à Laval vers 19h45 et arrivée à Angers vers 21h00.

Merci de vous inscrire en cliquant sur le lien suivant :

https://framaforms.org/pre-reservation-bus-pour-manifesta...

 

Merci de votre mobilisation.

Le C.A. de SDN 49

 

Plus d'infos : www.can-ouest.org

 

08/09/2017

Manifestation contre l'EPR à St Lô le 30 septembre 2017 - Bus au départ d'Angers

STOP EPR

Manifestation à Saint Lô

Samedi 30 septembre 2017 - 14h 30

Place de la Mairie

 

SDN 49 organise un bus pour se rendre à cette manifestation à St Lô dans la Manche.

Départ d'Angers, Place de la Rochefoucauld le samedi 30 septembre à 9 h 00

Retour prévu à Angers le samedi 30 septembre vers 21 h00.

Tarif : 20 €

Merci de vous inscrire en cliquant sur le lien suivant :

https://framaforms.org/pre-reservation-bus-pour-manifesta...

 

Merci de votre mobilisation.

Le C.A. de SDN 49

 

Plus d'infos : www.can-ouest.org

 

 

18/08/2017

Bure: «Juste avant que mon pied saute, j’ai vu une grenade exploser à hauteur de tête»

Par
 
Un jeune homme a été grièvement blessé à Bure par une grenade lancée par les gendarmes, le 15 août. Il risque de perdre son pied. Les manifestants décrivent des scènes d'une extrême violence, mais la préfecture de la Meuse affirme avoir riposté avec des moyens proportionnés. Et reste évasive sur les « informations circulant sur les réseaux sociaux ».

ne pluie de grenades, des explosions à hauteur de visage, des corps projetés en l’air comme s’ils sautaient sur une mine, des enfants éclaboussés par le canon à eau de la gendarmerie : quarante-huit heures après la manifestation contre Cigéo, le site d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne, des opposants accusent les gendarmes d'avoir mis en place une stratégie de la tension et décrivent des scènes d'une violence extrême.

 

Robin, gravement blessé à Bure, sur son lit d'hôpital, le 17 août 2017. Robin, gravement blessé à Bure, sur son lit d'hôpital, le 17 août 2017.
Le cas le plus grave concerne Robin, père de deux enfants, grièvement blessé par une grenade GLI-F4 qui a brisé la plupart des os de son pied. Actuellement hospitalisé, il risque l’amputation de ses cinq orteils.

 Par le biais d’une tierce personne, il écrit ce récit, transmis à Mediapart puis diffusé dans un communiqué : « Mon pied est dans un sale état, la grenade l’a creusé sur une profondeur de 3 cm et un diamètre de 13 cm, les os sont pour la plupart brisés. Certains ont même disparu, pulvérisés. La chaussure a été explosée, le plastique a fondu et s’est engouffré dans la plaie, si bien qu’une infection est probable, ce qui nécessiterait l’amputation des cinq orteils. À cela s’ajoute une trentaine d’éclats répartis dans l’autre jambe. Les gendarmes ont tiré une quinzaine de grenades assourdissantes, ils ne couraient aucun danger. Juste avant que mon pied saute, j’ai vu une grenade exploser à hauteur de tête. »

Journaliste et réalisateur, Sébastien Bonetti a filmé la manifestation du 15 août. Il raconte s’être senti « en danger physique » pour la première fois dans une manifestation : « Alors que je tenais ma caméra, par trois fois, j’ai failli me prendre une grenade dans le visage. Si quelqu’un ne m’avait pas crié “cours !”, à chaque fois, je me la prenais. Je me suis senti visé. J’ai vu des grenades éclater à deux mètres du sol, au niveau du visage des gens. C’était hallucinant. Quand je suis reparti, j’étais sous le choc. On est passé à rien d’avoir un mort à Bure. » Il décrit aussi le puissant jet du canon à eau s’abattant sur le cortège alors que s’y trouvaient des enfants.

 

Restes de la grenade GLI F4 qui a blessé Robin, recueilli par des manifestants. Restes de la grenade GLI F4 qui a blessé Robin, recueilli par des manifestants.

 

Yann, un manifestant, a vu la grenade à effet de souffle tomber sur le pied de Robin : « C’était en fin de manif. Il tournait le dos aux gendarmes, et faisait partie de ceux qui criaient : “C’est fini, on rentre.” J’étais à 20 mètres de lui environ. J’ai vu un truc arriver et exploser en tombant sur son pied. Dans la seconde, son pantalon était déchiqueté. »

D’après lui, la grenade a été tirée depuis une distance de 100 mètres. Après la dispersion de la manifestation, il est retourné sur place : « J’ai retrouvé un cratère de 40 cm de diamètre, noir, calciné, dans lequel on a retrouvé des morceaux de tissus et de cuir déchiqueté de la botte du copain, et l’ogive de la grenade. » Sébastien Bonetti a également été témoin de la blessure : « J’ai vu son pied exploser. C’est la première fois de ma vie que je voyais ça. Sa chaussure a explosé, son pied pendouillait. »

 

Des manifestants ont prélevé les restes de grenades retrouvés au sol après la dispersion du rassemblement. Selon leur décompte, entre 15 et 30 grenades GLI-F4, contenant 25 grammes de TNT, ont été tirées par les gendarmes le 15 août. Ils ont retrouvé les restes de 2 à 6 grenades de désencerclement, entre 30 et 80 grenades lacrymogènes MP7 à main et avec propulseur ainsi que 5 à 15 balles de gommes de 40 millimètres de diamètre, lancées par des LBD. Un autre manifestant décrit une ferme bombardée de lacrymogènes et des vaches asphyxiées par les gaz dans un hangar.

 

Robin : « La volonté des forces de l’ordre à ce moment-là est très clairement de blesser ou de tuer, dans le but de terroriser ceux qui se battent et ceux qui ne se battent pas encore. Sur le brancard de l’équipe médic [services médicaux autogérés par les militants – ndlr], dont je salue le courage et l’efficacité, j’entendais encore les grenades exploser. Malgré le brutal changement que cette blessure va provoquer dans ma vie de père de deux enfants en bas âge, j’appelle plus que jamais à continuer le combat, à le prendre ou à le reprendre pour certains. »

Alice, membre de l’équipe médics, ces équipes médicales auto gérées par les militants, raconte à son tour : « Quand on a évacué les blessés, tout à la fin, on a eu l’impression de se faire canarder. On s’est pris deux ou trois grenades de désencerclement dans les jambes. C’était tellement violent. Des personnes sautaient en l’air, comme si elles avaient marché sur une mine. Ça gueulait “médic !” de partout. Il y a eu un mouvement de panique. Des gens se sont attroupés pour donner un coup de main et se relayer pour porter les gens. Il y a eu un grand élan de solidarité. » Quand les secours sont arrivés, ils semblaient démunis, se souvient-elle : « Il faut arrêter d’utiliser des armes de guerre contre des civils car les secours ne sont pas formés pour y faire face. »

La préfecture ne répond à aucune question précise

Plusieurs manifestants joints par Mediapart décrivent des séquences confuses, voire chaotiques, de lancers de grenades, en cloche, sur les manifestants. Mais selon Matthieu, un opposant qui se trouvait, lui, dans le bois Lejuc occupé par les anti-Cigéo, à 4 ou 5 kilomètres de là, en surplomb et équipé de jumelles, « une rangée de gendarmes mobiles a tiré des gaz lacrymogènes [vers la fin de la manifestation] au-dessus d’une ligne de leurs collègues, traçant ainsi une ligne entre eux et les manifestants. Il y a eu ensuite un deuxième tir, qui est arrivé en plein dans la manifestation, séparant environ 30 % des personnes du reste du groupe, puis encore deux tirs, parfaitement droit à gauche et à droite. De là où je me trouvais, cela dessinait un carré parfait de fumée, montrant à quel point tout était très bien maîtrisé. Les manifestants se sont retrouvés piégés à l’intérieur de ce carré ».

Au total, les opposants dénombrent au moins une trentaine de blessés, mais pensent que certaines personnes ont préféré ne pas montrer leurs blessures, par crainte de la police. À l’hôpital de Nancy, les gendarmes ont visité à deux reprises la chambre de Robin, dont une fois pour perquisitionner ses vêtements.

La préfecture de la Meuse, elle, ne fait état que de quatre appels des manifestants aux services de secours et trois hospitalisations. Elle ne reconnaît pas pour l’instant officiellement de responsabilité dans la blessure de Robin, considérant que des vérifications sont en cours et qu'il est trop tôt pour se prononcer. A l'oral, elle se contente de reconnaître que le jeune-homme a bien été blessé lors de la manifestation. C'est une réalité en effet difficile à contester. La situation du jeune-homme n'est même pas évoquée dans le nouveau communiqué diffusé le 17 août par les autorités locales, en réponse à la diffusion du message du blessé. Par contre, elles s'autorisent une mise en garde : « Les informations qui circulent sur les réseaux sociaux méritent des vérifications rigoureuses. » Pourtant, selon les opposants, la police a auditionné le blessé pendant une heure et demie l'après-midi du 16 août.

 

Munitions utilisées par les gendarmes le 15 août à Bure, retrouvées par des manifestants. Munitions utilisées par les gendarmes le 15 août à Bure, retrouvées par des manifestants.

 

Dans un communiqué commun, l’association des élus opposés à l’enfouissement des déchets nucléaires (Eodra) et le collectif contre l’enfouissement des déchets radioactifs (Cedra) se disent « abasourdis » par « la violence des forces de l’ordre, que l’on peut résumer en un mot (deux) : répression totale ». Ils ajoutent avoir « une pensée sincère envers tous les blessés, mais nous dénonçons par ailleurs les perquisitions subies dans les chambres d’hôpital des manifestants ; autres débordements de cette notion de violence qui représente bien, dans ce cas, l’amoralité et l’étendue de ses multiples facettes ».

Sollicité à plusieurs reprises par les opposants à Cigéo, le ministre de la transition écologique ne leur a pas répondu. Lors du festival Bur’lesque, tenu le week-end dernier, ils ont exhumé une photo de Nicolas Hulot brandissant une affichette « non à Cigéo », datant de 2016. Son cabinet n’a pas donné suite aux demandes de Mediapart.

 

Photo de Nicolas Hulot en 2016 contre Cigéo Photo de Nicolas Hulot en 2016 contre Cigéo

De son côté, la préfecture de la Meuse répond que la manifestation du 15 août « s’est effectuée sans déclaration ni encadrement » malgré sa proposition d’en « permettre le déroulement normal ». Elle estime que parmi les 300 manifestants – les opposants affirment qu’ils étaient près d’un millier – « la majorité portait une tenue (casques, cagoules, vêtements noirs) et des objets (pierres, bâton, barres de fer…) qui traduisaient d’emblée leurs intentions. De fait, l’agression des forces de l’ordre par ces groupes a été immédiate, gratuite et extrêmement violente ».

 

D’après les services de l’État, « les opposants ont arraché du mobilier urbain et construit des barricades auxquelles ils ont mis le feu. Ils ont jeté des pierres, des cocktails Molotov et des engins explosifs en direction des gendarmes. C’est ainsi que deux gendarmes ont été blessés, victimes de traumatisme sonore. Face à des techniques de combat aussi violentes, il était indispensable que les gendarmes se protègent et ripostent par des moyens adaptés dont l’usage a été proportionné à la violence des attaques dont ils faisaient l’objet ».

Les opposants accusent, eux, les gendarmes d’avoir fait dégénérer la situation en bloquant le cortège, contraignant les manifestants à traverser le village tout proche de Saudron. Aucune interpellation n’a eu lieu sur place. Mais la préfecture ajoute que « des observations ont été faites, des images ont été prises et des vérifications sont en cours par les forces de l’ordre ».

Quel enchaînement de décisions a conduit au lancer de grenade qui a gravement blessé Robin ? Combien de projectiles ont-ils, en tout, été utilisés par les gendarmes ? Les forces de l’ordre ont-elles pris le risque de causer un ou plusieurs morts à Bure le 15 août ? La préfecture ne répond à aucune des questions posées par Mediapart.

À la lecture des témoignages que nous avons recueillis, il est pourtant impossible d’ignorer les similarités avec la stratégie de la tension qui a entraîné la mort de Rémi Fraisse à Sivens, en octobre 2014. Après le décès du jeune homme, l’ancien ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a interdit les grenades offensives (retrouver l’article de Louise Fessard à ce sujet). Mais l’usage des grenades GLI reste autorisé, malgré leur dangerosité. En 2014, Mediapart avait interviewé Pascal Vaillant, un manifestant gravement blessé au pied par une munition de ce type lors d’une manifestation. Il n'a jamais obtenu gain de cause auprès de la justice. La France est le seul pays en Europe à utiliser des munitions explosives en opération de maintien de l'ordre contre des manifestants.

11/05/2017

Voyage à côté de Bure en Champagne (St-Dizier) : samedi 20 mai !

 

Arrêtons de penser que la catastrophe nucléaire n'arrivera pas en France...
(surtout si nous ne sommes pas de plus en plus nombreux à le dire haut et fort et à lutter sur le terrain !)

Vous voulez voir comment finit l'électricité radioactive d'EDF (ElecDéchetsdeFrance) une fois consommée ?
(car oui, les déchets radioactifs sont la face cachée de l'électricité nucléaire éphémère, alors que la radioactivité contamine les territoires nucléarisés pour des millénaires !)

Lutter contre le projet de poubelle nucléaire à 2 h de Paris (St-Dizier dans la Haute-Marne), c'est crier : "Cigéo-Bure, je dis NON !"

 

 

 

 

Des Artistes, des Militant-e-s de l'Ouest (et d'ailleurs) et des Politiques français-e-s sont solidaires de la lutte à Bure (55)...

La lutte contre la contamination à perpétuité de l'Est de la France compte sur vous pour accentuer la pression !
(https://www.flickr.com/photos/petition-anti-bure)


En 5 clics, vous pouvez vous inscrire (avant le samedi 13 mai SVP) pour avoir une place dans le bus affrété par les militants nantais, le samedi 20 mai
ici >>> https://www.inscription-facile.com/form/3yWRGg3QkrFBQUpSeAI0







Merci d'avance si vous vous inscrivez !
On lâche rien...
 

04/05/2017

La France, La Loire, tu l'aimes ? Alors tu fermes ses centrales !!!

La Transition Energétique électrique est en marche ! La preuve : ce mois-ci EDF vient de fermer "définitivement" 5 tranches de centrales au fioul (Porcheville près de Paris + en partie Cordemais près de Nantes).

A l'heure où EDF vous fait croire qu'elle a des difficultés de production... alors qu'elle est en surproduction (car oui, la consommation électrique baisse depuis 2009 en France !), elle ment donc lorsqu'elle annonce ne pas pouvoir se passer de Fessenheim pourtant à l'arrêt pour moitié depuis 1 an suite à de graves malfaçons sur les aciers Areva...

Et évidemment comme ElecDéchetsdeFrance ne veut pas fermer ses centrales radioactives, elle ferme définitivement des centrales à fioul, puisque les renouvelables se développent en France, malgré tout, pour compenser ces fermetures... C'est la politique du "fait accompli' : "vous comprenez, Monsieur le Président, nous n'avons plus les moyens alternatifs pour remplacer le nucléaire (charbon et fioul)..." diront-ils. Or, c'est EDF qui organise sa propre mise en difficulté !

Pendant ce temps-là EDF rend la Loire radioactive...

 


JT_MobLLZN_08.04.2017 par LA-LOIRE-A-ZERO-NUCLEAIRE

 

19/04/2017

Dénucléarisons la Loire !

MERCI A TOU-TE-S !

 

30/03/2017

Loire à Zéro... sur HELLOASSO : encore un p'tit effort SVP ; 3/4 du montant atteints !

Le Collectif SDN Loire & Vienne vous attend le samedi 8 avril entre St-Laurent des Eaux et Blois (41) : http://www.llzn.tk

 

Les dons passent par le financement participatif via HelloAsso (www.helloasso.com/associations/sdn49/collectes/la-loire-a-...

Merci d'avance ("reçu fiscal" à cocher après la dernière étape de paiement) 

 

 

Et bien sûr, retrouvons-nous à St-Laurent des Eaux (41) le 8 avril 2017 !

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