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08/06/2018

16 juin 2018 : journée contre la poubelle nucléaire à Bar-Le-Duc --> Bus au départ d'Angers

Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.

Depuis 1993, nous avons actionné sans relâche tous les leviers de l’opposition légale. Nous nous sommes confronté-es aux élu-es de la nation, des régions et des départements, toutes et tous issu-es des grands partis institutionnels. Nous avons été reçu-es dans les cabinet ministériels. Résultat : un mépris total de nos arguments et un projet qui avance inexorablement.

Aujourd’hui, une nouvelle génération de militant-es s’est installée dans les environs de Bure. En assumant d’occuper les lieux stratégiques, elle bouscule nos pratiques en même temps qu’elle ragaillardit nos convictions. Grâce à elle de beaux résultats ont été obtenus et le projet de Bure vacille.

Réservez dès maintenant la date-évènement du 16 juin : grande journée pour faire échec à l’enfouissement des déchets radioactifs et au monde nucléaire !

 

Pour y aller :
Bus au départ d'ANGERS : rendez-vous le samedi 16 juin à 01h45 (nuit de vendredi à samedi) Place La Rochefoucauld pour un départ à 02h00 - Arrêt à TOURS à 03h00/03h15 (lieu à déterminer) - Arrivée à BAR LE DUC vers 09h45

En fin de journée spectacle de la Compagnie Jolie Môme, retour après la fin du spectacle
Pour en revenir :

Retour en bus le samedi 16 juin :  départ vers 19h30 de BAR-LE-DUC pour une arrivée le 17 juin 2018 vers 02h15 à TOURS puis 03h30 à ANGERS

Tarif aller-retour : 35 € par personne - Participation libre pour petits budgets

Les dons sont les bienvenus, ils permettent justement aux petits budgets de venir en déboursant peu ou rien. Les dons peuvent aussi bien être de 5,00 euro comme... de beaucoup plus.

Inscription au bus (ou don) penser à cliquer sur "Soumettre" à la fin pour valider votre inscription ou don :

https://framaforms.org/inscription-bus-angers-tours-bar-l...
 

Renseignements : Eric BOUYER 06 85 04 92 31

Organisation du bus :

- Sortir du Nucléaire 49

-  Comité Angevin de Soutien à Bure https://www.facebook.com/Angers.Bure.Solidarite/

- le Cercle 49   https://lecercle49.wordpress.com/

Informations : http://16juin2018.info/

Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/149485255868440/

08:19 Publié dans Bure | Lien permanent | Commentaires (0)

02/06/2018

Suicide au PSPG de la centrale nucléaire de Chinon

Un gendarme (Rémi J., 36 ans) du Peloton Spécialisé de Protection de la Gendarmerie (PSPG) de la Centrale Nucléaire de Chinon s'est suicidé avec son arme de service le 26 mai 2018.

Le 20 mai 2018, un autre gendarme du PSPG de Valduc (21) - site de fabrication de la bombe atomique - s'était aussi suicidé avec son arme de service... apprend-on dans la foulée (https://lessor.org/indre-et-loire-suicide-dun-gendarme-du...)...

2 suicides en moins d'une semaine ! Combien sont-ils à craquer à cause des conditions de travail dans le milieu nucléaire ??

La Grande Muette ne dira pas tout, on le sait. Mais une chose est sûre, les énergies renouvelables n'ont pas besoin de pelotons de gendarmes pour être gardées !

Nous sommes tristes pour leur famille évidemment, mais aussi pour la démocratie de cette France malade de son nucléaire mortifère.

16/05/2018

L'association Enfants de Tchernobyl Belarus à besoin de votre aide

Pour aider cette association française qui aide l'Institut Belrad sur place, c'est ici : http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php?id=adhesio...

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Merci pour eux !

20:29 Publié dans Tchernobyl | Lien permanent | Commentaires (0)

24/04/2018

Jeudi 26 avril, sur le pont du tram à Angers avec SDN 49

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Soyons nombreux de 17h30 à 19h30 sur le pont du tram à Angers, ce jeudi 26 avril !

SDN 49 et GREENPEACE ANGERS occuperont les deux côtés du pont, avec banderoles, drapeaux et autres signaux.

Soyons nombreux pour dire que nous ne voulons pas d'un Tchernobyl en France (26 Avril 1986...). Nous serons visibles par les automobilistes et les passagers du tram, rejoignez-nous !

12/04/2018

Orano-Areva-CEA-EDF : pollueurs pour des millénaires !

L'ancienne mine d'uranium des Bois Noirs contamine la Loire (42)...

EDF pollue nos départements, nos rivières et nos vies !

 

Les eaux contaminées s’écoulent directement dans la rivière.
Des résidus radioactifs non confinés
ORANO (ex COGEMA-AREVA) est responsable de la gestion de l’ancien site minier uranifère des Bois Noirs (Loire).
A la fermeture du site en 1980, 1,3 million de tonnes de résidus radioactifs issus de l’extraction de l’uranium ont été laissés en place dans un lac artificiel (Grand bassin) retenu par une digue de 42 mètres de haut et 500 mètres de long qui barre la vallée de la Besbre.
Les résidus étant en contact direct avec l’eau, celle-ci se charge en éléments radioactifs : l’uranium, le radium 226, le radon 222, etc…
Les propres mesures d’AREVA montrent que la contamination des eaux par le radium 226 est 5 fois supérieure aux normes de rejets édictées dans l’arrêté préfectoral qui régit le site.
Des eaux contaminées qui s’écoulent directement dans la rivière Les documents présentés par AREVA ces dernières années lors des réunions de la Commission de Suivi de Site laissaient penser qu’en cas de risque de débordement du grand bassin, les eaux étaient pompées vers la station de traitement afin de retenir une partie des éléments radioactifs avant rejet dans la rivière. Ceci était probablement exact dans le passé : un salarié de COGEMA-AREVA mettait alors en place une pompe qui permettait ce transfert.
Ce n’est manifestement plus le cas actuellement. Les images recueillies par la CRIIRAD et le Collectif des Bois Noirs au moyen d’un drone le 19 mars 2018 montrent que les eaux contaminées s’écoulent directement dans la rivière sans traitement.
En effet, lorsque le niveau des eaux du grand bassin monte, elles s’écoulent vers un bassin annexe relié directement au dispositif évacuateur de crues vers la Besbre.
Une contamination sur plusieurs dizaines de kilomètres
Les études réalisées par le laboratoire de la CRIIRAD en 2014 ont montré que dans la rivière, la contamination des mousses aquatiques par le radium 226 est 200 fois supérieure à la normale en aval de la digue, 800 fois à 100 mètres en aval des rejets après traitement, 500 fois à 1,5 km du site et 12 fois à plus de 30 kilomètres en aval du site. Cette situation est inacceptable.
La préfecture a mis en demeure AREVA de remédier à cette situation, sans effet concret pour l’instant. Au contraire l’industriel a attaqué l’arrêté de mise en demeure en contentieux.
 
Dans la video on constate que le niveau de rayonnement gamma mesuré par la CRIIRAD au dessus des eaux de rejet après traitement est de l’ordre de 5 000 c/s (coups par seconde) soit une valeur 25 fois supérieure au niveau naturel local. Cette radioactivité est due en particulier à la présence de radium 226 dans les eaux et à sa forte accumulation dans le béton et les mousses aquatiques qui colonisent la demi-buse de rejet. L’analyse de ces mousses prélevées en 2014 par le laboratoire de la CRIIRAD a montré une contamination en radium 226 de 324 000 Bq/kg sec. Après analyse, ces mousses doivent être considérées comme des déchets radioactifs à vie longue et la CRIIRAD devra financer leur prise en charge par l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets RADioactifs). Les mousses sont également contaminées dans la rivière (60 000 Bq/kg sec) à 1,5 kilomètres en aval. Cette situation est liée à l’insuffisance du traitement mis en oeuvre par AREVA et aux normes trop laxistes fixées par l’administration. L’analyse des eaux de rejet effectuée par la CRIIRAD en 2014 a montré une contamination par le radon 222 dissous (245 Bq/l), le radium 226 soluble (0,54 Bq/l), l’uranium 238 (90 µg/l), etc.. La CRIIRAD et le Collectif des Bois Noirs dénoncent cette situaton depuis plusieurs années auprès des autorités (DREAL, ASN).

03/04/2018

Une maison vigilante versus Andra : à Gondrecourt le château par Les Habitants Vigilants

"Acquérir et fonder une maison vigilante pour surveiller l'implantation de l'Andra à Gondrecourt

Une maison Garde Barrière, située évidement tout au bord d’une voie ferrée. Cette maison a vu passer des trains de voyageurs, puis de marchandises, notamment de longs convois céréaliers. Aujourd’hui, la voie ferrée risque de prendre une autre orientation. C’est le trajet projeté pour acheminer matériel et colis radioactifs sur la plateforme multimodale de Gondrecourt le château, dernière étape avant le site de CIGEO, à Bure. Actuellement il est impossible de se promener le long de la voie ferrée gardée par un vigile maître chien, sous menace d’amende"...

AIDEZ-LES, SI VOUS LE POUVEZ ! C'est ici sur Helloasso.com

00:48 Publié dans Bure | Lien permanent | Commentaires (0)

30/03/2018

Une Télé sans annonce d'EDF, ça vous informe sur le nucléaire !

 Le MédiaTV est sans pub. Ça permet une info indépendante !

 Longue vie au MediaTV !

 

21:02 Publié dans Attentats, EPR | Lien permanent | Commentaires (0)

20/03/2018

2 vidéos du MediaTV.fr

Enfin un média citoyen !

 

 

Merci à Le Média

 

10:09 Publié dans Actu, EPR, Risques | Lien permanent | Commentaires (0)

12/03/2018

Le nucléaire est dans un sale état... et l'Etat militaire aide le sale nucléaire !

De Tarnac à Bure, l'armée et le renseignement français ne sait plus comment casser ce mouvement qui monte..., qui ne veut plus du nucléaire et de son monde d'ordures !

 Merci Mediapart

25/02/2018

Grand rassemblement antinucléaire sur la place de la République à Paris

Dimanche 11 mars 2018

À l’appel de :

Réseau "Sortir du nucléaire", Yosomono, Sortir du nucléaire Paris, France Insoumise, Ensemble, Solidaires, Attac, Ecoéchange, ACDN...

 N’ATTENDONS PAS L’ACCIDENT : SORTONS DU NUCLÉAIRE ET LEVONS LES OBSTACLES AU DÉVELOPPEMENT DES ALTERNATIVES !

Au programme, à partir de 14 h 00 :

- GRANDE ACTION CHORÉGRAPHIQUE RASSEMBLANT DES CENTAINES DE PERSONNES, DANS UNE MISE EN SCÈNE EN HOMMAGE AUX VICTIMES ET POUR LA SORTIE DU NUCLÉAIRE

- MUSIQUE

- VILLAGE ASSOCIATIF

- DÉBATS

- VOTATION POPULAIRE...

Bus au départ d'Angers (Place La Rochefoucauld) le 11 mars 2018

- Rendez-vous 7h30 pour un départ à 7h45 
    arrivée à Paris prévue vers 12h30 aux environs de la Place de la République.

- Retour à Angers le jour même - départ de Paris à 18h00 - arrivée à Angers vers 22h30 - 23h00

Tarif aller-retour : 25 € par personne - Prix libre pour petits budgets

Escale au MANS :
- Rendez-vous  à 8h45 à l'arrêt de tram "le Mans Université",  boulevard Louis le Prince Ringuet

- Retour :  vers 21h30/22h00

Tarif aller-retour : 20 € par personne - Prix libre pour petits budgets

 

INSCRIPTIONS le plus tôt possible SVP :

par internet : https://framaforms.org/inscription-bus-angers-le-mans-pou...

par sms ou téléphone au : 06 44 39 25 98

15/02/2018

Conf' Gesticulée sur Bure (Meuse, France... planète Terre !)

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Sur notre petite planète Terre, entre NDDL et Bure, il y a Angers.

Et Angers accueille donc Bure le 24 février !

12/02/2018

Les criminels du nucléaire ont-ils prémédité leur crime à venir ?

Les 2 journalistes auteurs du livre "Nucléaire danger immédiat" étaient ce soir sur le plateau du MediaTV.fr (curseur à 17'17")

 

Pourquoi les nucléocrates poussent-ils le nucléaire à bout...

jusqu'à la catastrophe nationale :

     - par cupidité (les renouvelables sont pourtant maintenant bien moins chères !) ??

     - parce que l'armée a besoin du plutonium qui sort des réacteurs (la Hague est pourtant saturée de ce type de déchets radioactifs !) ??

     - parce qu'ils aiment jouer à la "roulette russe" (une France en ruine, c'est peut-être le rêve de certains autres pays !) ??

     - parce que nous les laissons faire !?

 

Pourtant, 2 Français-es sur 3 sont pour sortir du nucléaire. Alors... (mais 1/2 ne votent pas, 9/10 ne sont pas encore chez Enercoop et... 99/100 ne s'investissent pas dans la lutte antinucléaire !). Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire.

Allez, aux actes, Citoyen-ne-s ! Avant qu'il ne soit trop tard...

 

01/02/2018

Décryptage du discours vicié de JM JANCOVICI...

JANCOVICIeux... vous savez... c'est ce type qui, en 2009 sort un livre "... 3 ans pour sauver le Monde", puis qui laisse passer quelques années depuis 2012 (pour faire oublier ce titre très publicitaire mais vite périmé)... et qui sort finalement l'an dernier un nouveau livre "Dormez tranquille jusqu'en 2100" ! Le ridicule ne tue pas, contrairement au nucléaire.

 

Un rappel pour les vicieux de la trempe de JANCOVICI :

Les pro-nucléaires comme lui n'ont pas de chance en France, car avec la fermeture des dernières centrales à fioul du Pays, c'est bien le nucléaire qui est l'énergie* la plus émettrice de gaz à effet de serre (CO2, etc.) en France ! Oui, le charbon ne représentant que 1 % de la production électrique, on en parle pas en France. Quant au gaz à cycle combiné, il est très peu utilisé et pourra bientôt être d'origine renouvelable. Le reste, 21 %, émet zéro CO2 (les éoliennes, les panneaux solaires et les barrages n'ont ni combustible, ni cheminée, pas la peine de faire un dessin pour comprendre cela...).

Ça doit leur faire mal au nuc., de lire cette vérité criante. NUCLÉAIRE = CO2 ! Car il faut bien aller à l'uranium, comme on allait au charbon avant. Et ce, tous les jours, creuser le sol, encore et encore pour aller chercher la matière radioactive... avant de creuser le sol, encore et encore pour enfouir nos ordures nucléaires. Au bilan : CO2 + déchets nucléaires. Il n'y a pas pire industrie !

Nous n'avons plus d'uranium en France, mais nous avons une armée pour surveiller la spoliation des gisements au Niger par exemple et la même armée pour imposer l'enfouissement des déchets radioactifs à Bure ?

Ces vendeurs de livres publicitaires n'ont pas tout compris, visiblement.

 

* électrique (le lobby nucléaire ne le précise jamais)

25/01/2018

La SFEN parle de transformer les noms et l'uranium en...

... or qui dure ?, ça n'existe pas !

... uranium qui contamine pour des millénaires ?, ça, ça existe.

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Feu Avena... il areva ce qu'il devait arriver : LA FAILLITE du nucléaire !

Il reste les ordures : les déchets nucléaires (de Bure et) d'ailleurs.

NUCLÉAIRE STOP ! No future !

24/01/2018

C’est incroyable qu’on n’ait pas encore fondu un cœur de réacteur

« C’est incroyable qu’on n’ait pas encore fondu un cœur de réacteur » : des techniciens EDF s’inquiètent

par Nolwenn Weiler

Les centrales nucléaires françaises sont-elle sûres ? Basta ! a rencontré des techniciens qui travaillent ou ont travaillé dans leur centre névralgique : la salle de commande, et ses dizaines de circuits, diodes ou panneaux lumineux censés avertir du moindre problème. C’est de là qu’est surveillé le bon déroulement de la fission nucléaire, et que peuvent être activées les protections et dispositifs de secours en cas d’accident. Mais les centrales s’abîment, alertent ces agents EDF. Les objectifs de rentabilité et un management absurde ont affaibli les collectifs de travail et la transmission des compétences... Ils décrivent une situation inquiétante.

Salle de commande d’une centrale nucléaire française, un jour d’automne 2017. L’arrêt de tranche – le réacteur et ses équipements –, nécessaire pour remplacer le combustible nucléaire et assurer l’entretien de l’installation, est terminé. Le moment est venu de remettre le réacteur en route. « Pour s’assurer que la réaction nucléaire reste sous contrôle, au franchissement de chaque pallier, les opérateurs doivent verrouiller manuellement un système de protection automatique du réacteur depuis le pupitre de commande », explique Louis, qui a travaillé pendant 20 ans en salle de conduite – le poste de contrôle des réacteurs [1].

Mais ce jour là, les deux opérateurs et les deux ingénieurs présents dans la salle de commande n’arrivent pas à activer le système de verrouillage manuel. Résultat : l’arrêt automatique du réacteur s’active, et l’équipe doit recommencer toute l’opération depuis le début. « Ils avaient bien lu dans le manuel de procédure qu’une rangée de diodes devait s’éteindre, mais ils ne l’ont pas vue. Parce qu’en salle de commande, il y a des dizaines de diodes et d’écrans. Les procédures se contentent souvent de descriptions chronologiques, qui ne mettent pas en relief les points les plus importants », commente Louis, encore incrédule.

En vingt ans, une profonde évolution des méthodes de travail

« La salle de commande, c’est un lieu de pouvoir, c’est clair. Et les ingénieurs sont excités de de s’y retrouver, estime Jean, qui a lui aussi travaillé plus de vingt ans à la conduite. Mais c’est surtout un lieu extrêmement technique. Il y a soixante circuits à connaître sur le bout des doigts. Et souvent les cadres ne les connaissent pas. Ça paraît complètement incroyable : le fonctionnement de la centrale, c’est quand même la base du métier ! » Louis appartient à la première génération des travailleurs du nucléaire : il est arrivé au début des années 80, quand la France construisait plusieurs nouveaux réacteurs chaque année. Il a lui même participé à la construction de la centrale dans laquelle il travaille. Jean est arrivé quelques années plus tard. Avant d’être en salle de commande, ils ont été techniciens, en charge de l’entretien de l’installation. La « machine », comme ils l’appellent, ils la connaissent par cœur. Des circuits hydrauliques et électriques aux règles de protection et de régulation, en passant par la géographie des lieux.

Tous deux se rappellent qu’ils ont passé beaucoup de temps à observer et apprendre le fonctionnement de la centrale. « On a appris les schémas de fonctionnement, observé les anciens travailler, fait des stages. Nous avons surtout beaucoup, beaucoup discuté, se souvient Louis. On échangeait entre les différents corps de métiers, en parfaite collaboration. On se donnait des idées, on questionnait nos pratiques. C’était une façon de travailler extrêmement bénéfique et efficace. La preuve : les trois quarts d’entre-nous débutaient. Mais en deux ans, on est devenus très bons. »

« Nous travaillions de manière très collective et très solidaire, ce qui nous a fait progressé très rapidement », confirme Jean. Les deux techniciens regrettent qu’à ces formations « in situ », et à ces échanges sur les pratiques aient succédé des méthodes de travail très procédurales. Citant les ingénieurs qui n’ont pas su assurer le redémarrage de la centrale, ils estiment que s’ils avaient préalablement observé un ancien à la manœuvre, en prenant le temps nécessaire à leur apprentissage, ils n’auraient eu aucune difficulté à actionner la protection.

Au nom de la performance économique, la maintenance amputée

Pour eux, comme pour plusieurs de leurs collègues, cette mise à distance de la technique s’est amorcée dans le courant des années 1990. « Il ont commencé à fermer les vannes en 1995, retrace Frank, passé par divers postes et aujourd’hui en charge de la gestion des équipes de conduite au sein d’une centrale. Il fallait donner une bonne image du bébé avant d’entamer la phase de privatisation (intervenue en 2004, ndlr). Ils ont donc arrêté la maintenance. Et on a commencé à bricoler. »

Le solide stock de pièces détachées dont dispose EDF pour maintenir ses centrales en activité fond comme neige au soleil. Les agents en sont réduits à faire durer les pièces le plus longtemps possible, et à s’accommoder de rafistolage. La maintenance des arrêts de tranche est déléguée aux sous-traitants. Et le choix de ces sous-traitants se fait souvent au moins disant. Avec l’arrêt de la maintenance, la formation des nouveaux agents EDF a peu à peu disparu. C’est en effet lors des chantiers d’entretien, parfois très complexes à mener, que beaucoup intégraient un savoir faire pratique que ni les formations théoriques ni les procédures ne peuvent entièrement formaliser.

« En plus, l’arrêt de la maintenance a fait couler toutes les petites PME qui nous fournissaient du matériel », précise Louis. Les fournisseurs de vannes, et du matériel qui permet d’en assurer l’entretien ont pour beaucoup d’entre-eux disparu, de même que les robinetiers qui assuraient le maniement de ce matériel. « Il y a ensuite eu un arrêt des embauches, souligne Luc, assigné à la surveillance de la qualité des câbles et des tuyaux. Ce changement a été très net à partir de 2005 et du plan d’économie de 7,5 milliards d’euros décidé alors par la direction financière d’EDF. »

Appelé « Phares et Balises », ce plan avait pour seul objectif de réduire les coûts de fonctionnement. Les travailleurs, mais aussi les besoins techniques et matériels, en ont payé le prix fort. La maintenance préventive est sacrifiée, les machines doivent être le plus disponibles possibles, et s’adapter aux fluctuations des prix de l’énergie [2].

Sanctionné pour avoir refusé de redémarrer un réacteur

« Pendant les arrêts de tranche, on a l’impression que le seul risque qui importe à la direction, c’est de perdre du temps, lâche Frank. C’est leur obsession. Alors que la nôtre, c’est d’avoir une machine qui fonctionne et qui soit d’équerre quoi qu’il arrive. » « Il y a toujours eu dans le nucléaire cette idée selon laquelle "le temps, c’est de l’argent". Mais il était évident pour tout le monde qu’on ne pouvait pas redémarrer tant que ce n’était pas réparé. La direction était composée de personnes issues du technique, et le rapport de force nous était favorable », analyse Louis.

Il y a quelques années, Louis a été sanctionné, avec l’un de ses collègues, après avoir refusé de lancer le redémarrage d’un réacteur. Les conditions optimales de sécurité n’étaient, selon lui, pas réunies : il n’y avait pas assez de stock de bore, substance chimique qui sert à modérer la réaction nucléaire. Par ailleurs, les réservoirs d’eau n’étaient pas disponibles, et l’une des pompes du circuit de secours ne tournait pas correctement. « C’est incroyable qu’on ait pas encore fondu un cœur, lâche Jean. Heureusement, la machine a été bien conçue, avec du très bon matériel. »

Mais cette excellente facture est elle aussi menacée, estiment les techniciens. « On n’arrête pas de mettre en cause les concepteurs, tempête Jean. Prenons les piscines de stockage : elles ont été conçues pour que l’on n’atteigne jamais la masse critique de combustible : les assemblages d’uranium sont suffisamment éloignés les uns des autres pour qu’il ne puisse pas y avoir de réaction nucléaire. Ce qui fonctionne parfaitement avec de l’uranium enrichi à 3 %. Mais pour augmenter les rendements, on est passé sur du 4%. Et là, les risques de réaction nucléaire sont réels. Cela complique notre travail, et augmente le danger. »

Réorganisations permanentes et perte de repères

En même temps que le nucléaire se met à devoir cracher du cash, des changements majeurs, incompréhensibles pour les salariés, interviennent du côté de l’organisation du travail. « Ils ont ajouté des boucles de décision entre chaque service, illustre Louis. Par exemple entre la conduite et la chimie. » L’une des tâches quotidiennes de l’équipe de conduite consiste à remplir et vider les nombreux réservoirs à eau que contient une centrale nucléaire, où l’eau a un rôle essentiel : elle sert à transporter les calories, à modérer la réaction nucléaire, ou encore à protéger les travailleurs des radiations. « Pour savoir quel réservoir est disponible, on doit consulter les chimistes qui contrôlent la qualité de l’eau. Avant, on était en contact quotidien. On se parlait tout le temps. Maintenant, il y a une application informatique qui gère la chimie, et on apprend par ordinateur ce qu’on doit faire. Mais cela crée des distorsions de compréhension, et cela nous fait perdre un temps fou. »

Peu à peu, les moments d’échanges sur le travail et de réflexion collective disparaissent. « Ils ont instauré un truc qui s’appelle "sérénité en salle de commande", illustre Félix, un chimiste. Plus personne n’a le droit d’y entrer. Alors qu’avant, c’est le lieu où on allait dès qu’on arrivait au boulot. C’est l’endroit où l’on peut avoir des informations en temps réel. Fiables, actualisées, non déformées par différents filtres. C’était un lieu d’échange, d’organisation et de formation essentiel. »

D’après les agents, l’encadrement répète à l’envie qu’une organisation n’est pas faite pour durer, sans que personne ne comprenne exactement pourquoi. Comme si le changement organisationnel répondait à une loi inexorable de la nature. « Mais quand l’organisation change tout le temps, les gens passent leur temps à chercher leur place. Ils ne s’occupent plus du reste, alerte Luc. Comment se rendre disponible pour faire remonter une problématique qui vous inquiète, quand vous ne savez pas à qui vous adresser ? L’analyse critique devient un problème en soi, parce que vous ne pouvez pas la faire remonter. » 

Affaiblir le pouvoir des agents issus du « métier »

Ceux qui persistent à avoir des attitudes interrogatives sont systématiquement dénigrés. « C’est très compliqué, affirme Louis. Car notre travail consiste précisément à nous interroger, à longueur de journée, pour identifier des problèmes et les résoudre. Il s’agit quand même d’une industrie dangereuse, où la découverte des anomalies est capitale. » « Avant, dès qu’on voyait quelque chose, on le signalait, ajoute Frank. Aujourd’hui c’est fini. L’autre jour, en salle des machines, j’ai vu qu’une pompe était consignée. Je me suis demandé pourquoi. C’est une pompe qui est branchée sur le circuit de secours. Cela peut donc servir… Mais personne n’a été en mesure de m’expliquer pourquoi. Surtout, personne n’a compris pourquoi je posais cette question ! »

« Pourquoi est-ce que tu as été cherché ça ? », s’entendent reprocher des agents qui soulignent par exemple des lacunes dans les méthodes de test de solidité de câbles et tuyaux. « Ce n’est pas ton boulot ». « Si vous l’ouvrez, on vous isole, reprend Luc. On convainc vos collègues que vous êtes un mauvais élément. On véhicule des calomnies sur vous, on affirme que vous avez des problèmes à la maison. Il faut avoir un sacré mental pour résister. »

« Un jour, un poste de chef s’est libéré, rapporte Louis. A notre grand étonnement, ils ont choisi le plus médiocre des quatre candidats. Celui que nous pressentions connaissait pourtant l’installation comme sa poche. Il aurait même pu être le directeur de la centrale. Il nous a semblé complètement absurde qu’il soit écarté. On a compris des années plus tard. Il incarnait ce que la direction voulait démolir : notre métier. Ils ne pouvaient pas privatiser EDF comme ça, d’un seul coup. On aurait mis la France dans le noir. Ils ont donc fait autrement ; ils nous ont attaqué là où on était forts, là où on était soudés, là où on avait le pouvoir : notre travail. »

« Si Kafka venait chez nous, il écrirait deux bouquins par trimestre »

Résultat de ces changements majeurs de gestion et d’organisation : l’installation s’abîme, au niveau matériel comme au niveau humain. Le secteur de la maintenance s’est complètement vidé. Cette activité est désormais assurée à 80 % par les sous-traitants. Des tas de métiers ont été éliminés. Il n’y a plus un agent chaudronnier au sein d’EDF, alors qu’une centrale compte des dizaines de kilomètres de tuyaux. Ou alors, il fait autre chose que de la chaudronnerie : il est chargé d’affaires dans les bureaux, par exemple. « On manque à ce point de soudeurs qu’on est totalement dépendants des prestataires. Quitte à ce qu’ils viennent se faire la main chez nous. Lors du dernier arrêt de tranche, ils s’y sont repris à 14 fois sur certaines soudures ! », raconte Louis qui a l’impression de patauger dans l’absurde.

« Si Kafka venait chez nous, il écrirait deux bouquins par trimestre », enfonce Louis. En cas de fuite sur un circuit, au lieu de la réparer, on envoie un agent de terrain qui doit cocher une case sur une feuille A4 qu’il garde avec lui (et qu’il remet en fin de journée à son responsable) toutes les deux heures pour dire qu’il y a une fuite. Même chose pour une alarme incendie défectueuse, se désole Frank : on envoie quelqu’un toutes les deux heures pour s’assurer qu’il n’y a pas d’incendie. Et il coche.

Au-delà du désintérêt de ces missions et du mépris qu’elles représentent pour un salarié, le système n’est pas du tout sûr : « Le gars peut très bien cocher la case sans aller vérifier. C’est déjà arrivé », note Franck. Il y a aussi eu le programme OEEI, pour « Obtenir un État Exemplaire des Installations ». « C’était magnifique, ironise Jean. Ils ont décidé ça en 2005, réalisant que les installations s’abîmaient, quand même… Chez nous, ils ont tout repeint. Même des trucs qu’il ne fallait pas peindre. Avec les mécanos, les électriciens et les chimistes, on était atterrés. On se demandait si c’était une blague. Comme si une centrale, qui est avant tout une usine, devait ressembler à un salon de thé. » 

« Quand un accident arrive, ce n’est jamais celui qui était prévu »

« Notre entreprise se casse la gueule, il faut être clairs là dessus. Mais on ne peut pas dire que c’est seulement à cause de l’organisation du travail. C’est délicat, parce que chacun de nous en fait partie. Du coup, quand ça ne va pas, on accuse les prestataires », déplore Louis. Ce fonctionnement atomisé, où chacun travaille de son côté sans se sentir responsable de quoi que ce soit, pose de vrais problèmes en matière de sécurité. « Le risque nucléaire est énorme, et on le sait. Enfin, nous, on le sait. Mais il faut pouvoir l’assumer collectivement. Ce n’est pas possible individuellement. Dans un cadre collectif, on peut gérer un accident beaucoup plus facilement. Parce qu’on se parle, on se connaît, on évalue au fur et à mesure ce qui se passe et ce qui peut être fait. »

Les techniciens regrettent que les cadres s’accrochent à des procédures, dans lesquelles ils semblent avoir toute confiance. « La surveillance est assurée par des gars qui suivent ce que disent des ordinateurs, ou des listings pré-établis. C’est n’importe quoi, proteste Louis. Quand un accident arrive, ce n’est jamais celui qui était prévu ou programmé. »

Pour lui, si un accident grave devait arriver, « ce serait à cause de l’organisation du travail : il y aura un enchaînement de conneries, d’absence de prise de décision, de non-mobilisation des compétence de gens qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble. » « Ce que nous espérons, termine Frank, c’est qu’un jour ils n’arriveront tout simplement plus à redémarrer les centrales, faute de compétences. Et que le nucléaire s’arrête comme ça. Enfin ça, c’est le scénario optimiste. »

Nolwenn Weiler

Photo : Opérateur de conduite à la centrale nucléaire EDF de Fessenheim / Crédit : EDF

Notes

[1Tous les prénoms ont été modifiés

[2Sur la gestion des industries électriques et gazières, désormais axée sur la performance financière au mépris des besoins techniques et de la sécurité, voir Le travail sous haute tension. Risques industriels et perspectives syndicales dans le secteur de l’énergie, par la sociologue Anne Salmon. Éditions Desclée de Brouwer, 2011.

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